Donald Trump a menacé mercredi de « fermer » des plateformes de réseaux sociaux après le signalement la veille par Twitter de certains de ses messages comme « trompeurs », une initiative inédite qui n’a pas empêché une nouvelle avalanche de tweets furieux du président américain, reprenant parfois des informations non vérifiées.
« Les républicains ont le sentiment que les plateformes de réseaux sociaux censurent totalement les voix conservatrices. Nous allons les réglementer sévèrement, ou les fermer, pour empêcher qu’une telle chose se produise », a écrit Donald Trump.
« Twitter a maintenant démontré que tout ce qu’on disait d’eux (et de leurs autres compatriotes) est correct. Une action de grande ampleur à venir », a-t-il ajouté plus tard, sans précisions.
Souvent accusé de laxisme dans son traitement des propos tenus par des dirigeants, Twitter a signalé pour la première fois mardi 26 mai 2020 des messages du président, en ajoutant la mention: « Vérifiez les faits ».
Il s’agissait de tweets du milliardaire affirmant que le vote par correspondance était forcément « frauduleux » car sujet aux manipulations. Une question ultra-sensible en pleine année électorale bouleversée par la pandémie de coronavirus, qui fait peser le doute sur les modalités de l’organisation de la présidentielle américaine du 3 novembre.
« Ces tweets contiennent des informations potentiellement trompeuses sur le processus de vote et ont été signalés pour fournir du contexte additionnel sur le vote par correspondance », a justifié un porte-parole de la plateforme interrogé par l’AFP.
« Twitter étouffe la LIBERTE D’EXPRESSION », avait accusé Donald Trump, dont le compte a plus de 80 millions d’abonnés, avant de revenir à l’attaque mercredi matin.