Le ministre canadien du Commerce international, Jim Carr, se veut rassurant malgré les menaces de représailles brandies contre le Canada par Pékin depuis l’arrestation d’une dirigeante du géant chinois des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou, à Vancouver la semaine dernière.
Carr ne croit pas que cet événement va jeter un froid sibérien sur les relations commerciales et diplomatiques entre les deux pays.
Le ministre Carr a soutenu hier, dans une entrevue avec « La Presse », que les relations entre le Canada et la Chine étaient solides et qu’elles allaient demeurer ainsi, malgré la zone de turbulences qu’elles traversaient dans la foulée de l’arrestation de cette dirigeante par les autorités canadiennes à la demande des États-Unis.
Au cours des derniers jours, la Chine a multiplié les avertissements à l’intention du Canada selon lesquels il y aurait des « conséquences graves » si la patronne du géant chinois Huawei n’était pas libérée dans les plus brefs délais. Le gouvernement chinois a, d’ailleurs, convoqué samedi l’ambassadeur du Canada à Pékin, John McCallum, pour signifier de vive voix sa colère en réaction à l’arrestation de Meng Wanzhou. Selon le ministre Jim Carr, qui a fait une visite en Chine le mois dernier en compagnie du ministre des Finances Bill Morneau afin d’augmenter davantage les échanges commerciaux entre les deux pays, le gros bon sens va prévaloir malgré le vent de colère qui souffle en provenance de la Chine.
A noter que la dirigeante de Huawei est détenue depuis le 1er décembre à Vancouver et Washington réclame son extradition. Les États-Unis la soupçonnent d’avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran. L’audience sur la libération sous caution de Meng Wanzhou s’est poursuivie lundi à Vancouver.