France: Barnier face aux paradoxes français

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Le Président Macron a donc choisi un premier ministre. Ce sera Michel Barnier 73 ans. Un politique blanchi sous le harnais, grand européen qui a évolué à droite, jugé calme et compétent, sans humour mais avec un esprit de répartie qu’il a démonté lors de sa passation de pouvoir avec son jeune prédécesseur Gabriel Attal.

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Il est face à un problème. Il n’a été nommé qu’avec la neutralité provisoire à son égard du rassemblement national. Son gouvernement sera très influencé par les Républicains. C’est donc le parti qui a obtenu le résultat le plus faible aux législatives qui prend la main grâce à l’accord de celui qui a été écarté du pouvoir par un Front républicain dont on voit bien que c’était une stratégie électorale plus qu’une vraie conviction antifasciste. C’est pourquoi le Président a repoussé un gouvernement dominé par le NFP. Il n’y aura pas de ministres RN mais des Républicains et des membres du clan présidentiel, avec des ministres qui devraient rester, dont Rachida Dati.

Un camp présidentiel qui est devenu d’ailleurs le camp Attal et qui met, lui aussi, Michel Barnier sous surveillance. La nomination de Michel Barnier à Matignon, le 5 septembre (2024), est le résultat d’une longue période d’hésitation de la part d’Emmanuel Macron, au cours de laquelle le Président de la République a testé, sous le regard des Français, différentes hypothèses, de droite, de gauche, ou de la société civile, pour les récuser une à une. On l’a compris dès lors que le Nouveau Front populaire a parlé de censure automatique si le premier ministre n’était pas sa candidate Lucie Castets et que l’Elysée a fixé comme règle l’absence de censure, retrace Renaud Labaye, le Secrétaire général du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale. Arithmétiquement, c’est nous qui devenions décisionnaires. Et comme on le devient, Marine donne ses critères à la sortie de l’Elysée».

Le RN maître du jeu, paradoxe français et défi pour le premier ministre guetté par une gauche qui s’étend au bloc central. L’immigration sera le grand test avant le budget… Mais une indication sera donnée avec la composition du gouvernement du montagnard choisi par l’Elysée pour escalader le mur de la dette.

Patrice Zehr 

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