Conseil des ministres des AE de la Ligue Arabe: Le Maroc expose les paramètres de ses positions et appelle à la réforme de la Ligue Arabe

Nasser Bourita, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger
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Les travaux de la 162ème session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères ont été ouverts mardi 10 septembre (2024) au siège de la Ligue au Caire. Le Maroc y a activement participé… Au risque de déplaire à certaines parties…

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Le Marocétait représenté à cette 162ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe par une délégation présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

La  session avait à son ordre du jour des dossiers politiques, économiques et sociaux, ainsi que l’évolution des questions arabes et internationales actuelles, notamment en Palestine.
Juste avant l’ouverture de cette 162ème session –le même jour du 10 septembre-se réunissaient l’instance de suivi de la mise en œuvre des décisions et engagements au niveau ministériel et le comité ministériel arabe chargé de l’action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods occupée, auxquels a participé N. Bourita.

Le Comité ministériel arabe chargé de l’action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods occupée, n’a pas manqué de saluer les efforts continus de SM Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, pour la défense d’Al-QodsAcharif. De même qu’il a mis en avant les projets mis en œuvre par l’Agence Bayt Mal Al-QodsAcharif, le bras exécutif du Comité, sous la supervision du Souverain, pour stabiliser les Maqdessis et soutenir leur résistance. Ainsi, dans sa résolution relative aux «développements et violations israéliennes dans la ville d’Al-Qods occupée», le Comité a réitéré son soutien au rôle du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI,à toutes les actions menées par ce Comité et aux efforts déployés par l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif.

Idem pour le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, qui, dans son rapport soumis à la 162ème session, a mis en avant les efforts déployés par l’Agence Bayt Mal Al-QodsAcharif pour le soutien de la résistance de la Ville d’Al-Qods et des Maqdessis et la cause palestinienne. Rappelant notamment l’envoi, sur Hautes Instructions Royales, le 24 juin 2024, d’une aide humanitaire de 40 tonnes de produits alimentaires de première nécessité, de médicaments de soins d’urgence et de couvertures, dont une grande part a été prise en charge personnellement par Sa Majesté le Roi, sur ses deniers privés, en particulier celle destinée aux nourrissons et aux enfants en bas âge.

Les cinq paramètres de la position du Maroc sur le Moyen-Orient et la situation à Gaza

Intervenant aux travaux de la 162è session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a exposé les cinq paramètres de la position du Maroc sur la question du Moyen-Orient et la situation à Gaza, tels que définis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son Discours du 30 juillet dernier (2024) à l’occasion du 25è anniversaire de la Fête du Trône.

N. Bourita a ainsi indiqué que ces cinq paramètres portent sur le soutien aux initiatives constructives visant à trouver des solutions pratiques pour la conclusion d’un cessez-le-feu concret et durable et le redressement de la situation humanitaire; la nécessité de sortir de la logique de gestion de crise en faveur de la recherche d’une solution définitive à ce conflit ; la cessation des hostilités à Gaza en tant que priorité urgente, qui doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’un horizon politique susceptible d’instaurer une paix juste et durable dans la région ; le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne ; ainsi qu’instaurer la sécurité et la stabilité dans la région, à condition que cette dynamique soit inscrite dans le cadre de la Solution à deux États, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’État palestinien indépendant, avec Al-Qods Oriental comme capitale.

Le ministre a également réaffirmé l’engagement du Maroc, sous la conduite de Sa Majesté Mohammed VI, en faveur des efforts visant à promouvoir le processus politique pour réaliser la stabilité et la paix dans les pays arabes encore en proie à des crises politiques, des guerres et des conflits, en faisant prévaloir le dialogue et les initiatives pacifiques, loin de la logique de la force et des solutions militaires.

Il a, de même, mis l’accent sur l’attachement du Maroc aux principes de bon voisinage, à la préservation de la souveraineté nationale des pays arabes et à la non-ingérence dans leurs affaires internes, ainsi que sur les efforts du Royaume destinés à transcender les différends conjoncturels, les conflits artificiels et les velléités communautaires.

«Nous avons besoin, plus que jamais, d’adopter une vision arabe d’avenir, réconciliatrice et constructive pour développer des relations arabo-arabes naturelles, qui transcendent les complexes du passé et dépassent les obstacles politiques et les divergences bilatérales entravant la marche de relance et de développement», a-t-il plaidé.

Dans ce contexte, le Royaume du Maroc aspire que des mesures concrètes et pratiques soient prises pour accélérer la réforme de la Ligue Arabe, dans un climat consensuel afin que cette organisation puisse s’acquitter de son rôle de mécanisme visant la consécration de la solidarité arabe et le développement de l’action commune et de l’unité arabes, a poursuivi le chef de la délégation marocaine, ajoutant que travailler main dans la main demeure la seule option pour tous afin d’atteindre cet objectif.

Le ministre a en outre souligné le «besoin pressant» de développer des relations équilibrées avec les partenaires traditionnels, «sur la base de normes et critères clairs susceptibles de garantir le succès et la continuité de ces partenariats, sans porter atteinte à la sécurité et à la souveraineté de nos pays et à leur intégrité territoriale».

La délégation marocaine comprend notamment l’ambassadeur du Maroc en Egypte et son Représentant permanent auprès de la Ligue des Etats arabes, Mohamed Ait Ouali, le chef de division des organisations arabes et islamiques au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Abdelali El Jahid, et le représentant permanent adjoint du Royaume auprès de la Ligue arabe, Hicham Ould Essallay.

MN

N’en déplaise aux pyromanes téléguidés…

Nasser Bourita s’entretient avec son homologue égyptien

De g.à.d: Nasser Bourita, Chef de la Diplomatie marocaine et son homologue égyptien, Badr Abdel Ati

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a eu, mardi 10 septembre 2024 au Caire, des entretiens bilatéraux approfondis avec le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Affaires des Egyptiens à l’étranger, Badr Abdel Ati.

Les deux ministres ont passé en revue les moyens de renforcer les relations bilatérales, conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son frère le Président de la République Arabe d’Égypte, Abdel Fattah Al-Sissi, en droite ligne des liens forts de fraternité unissant les dirigeants des deux pays et Peuples frères, ainsi que de leur solidarité mutuelle constante, communauté de destin et objectifs communs.

Ils ont, par la même occasion, convenu de renforcer la coordination et les consultations entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, à travers la tenue dans les meilleurs délais de la quatrième session du Mécanisme de dialogue, de coordination et de consultation politique et stratégique, ainsi que l’intensification des échanges de visites entre les responsables des deux pays, dans l’objectif d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations de coopération entre le Maroc et l’Egypte.

Ceux qui s’étaient empressés de voir dans un rapprochement entre le Maroc et l’Ethiopie une possible cause de brouille entre Rabat et Le Caire en seront pour leurs frais !

 

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