Inflation des produits alimentaires, faible activité de la Femme… Le CESE dévoile des points de vigilance

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) vient de dévoiler son 12ème rapport annuel qui met en avant des points de vigilance sur la persistance de l’inflation des produits alimentaires, la faible activité de la Femme, la performance des investissements et le déficit en personnel médical.

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En ce qui concerne la tendance haussière des prix des produits alimentaires, le CESE note que cette inflation persistante et multifactorielle exerce une pression sur le pouvoir d’achat, en particulier pour les revenus modestes et la classe moyenne – et menace d’entraîner une augmentation des inégalités sociales.

A cet effet, le Conseil recommande de renforcer le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, en imposant des sanctions suffisamment dissuasives en cas d’infraction, d’accélérer la réforme des marchés de gros ainsi que de subventionner certains intrants agricoles.

Pour ce qui est de la faible activité des femmes, le Conseil souligne qu’en dépit des initiatives mises en œuvre, le taux d’activité des femmes demeure caractérisé par une baisse structurelle depuis plusieurs années, notant que cela contribuerait à maintenir les femmes dans une position économiquement vulnérable et limiterait leur contribution au développement économique du pays.

A cet égard, il y a lieu d’engager une réflexion visant à valoriser le travail domestique des femmes au foyer en vue de renforcer leur autonomie économique, en envisageant des mesures telles qu’un revenu minimal ou des sources de financement adaptées à leur situation, en veillant à ce que la révision du code de la famille préserve les droits économiques des femmes et les protège contre toute discrimination et en réduisant les écarts de salaires hommes-femmes dans le secteur privé.

S’agissant de la performance des investissements, le Conseil relève que malgré les récents efforts déployés ayant permis d’atteindre un taux d’investissement parmi les plus élevés au monde (supérieur à 30% du PIB), le rendement actuel de l’investissement au Maroc reste insuffisant en termes de croissance économique et de création d’emplois.

Conscient qu’une évaluation effective des nouveaux dispositifs relatifs à la promotion de l’investissement ne pourra être valablement réalisée qu’après l’initiation de leur mise en œuvre, le CESE recommande, dans un premier temps, d’assurer un suivi rigoureux de l’exécution des actions prévues, jusqu’au niveau territorial le plus élémentaire et de veiller à garantir une cohérence et une synergie entre les objectifs et dispositifs de la Charte et ceux du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Au niveau du déficit en personnel de la santé au Maroc, le CESE souligne que cette pénurie, exacerbée par l’exode de médecins formés, pourrait compromettre la qualité des soins de santé et l’accès aux services médicaux pour les citoyen(ne)s marocain(e)s.

Dans ce sens, le Conseil préconise de mettre en place un ensemble de mesures proactives et innovantes tels que le renforcement des opportunités de rotation et de mobilité des professionnels de santé dans les territoires sous-dotés, l’instauration d’un système d’augmentation progressive et systématique des salaires des professionnels de santé, combinée à une rémunération axée sur la performance et le renforcement des capacités et compétences des professionnels déjà en exercice.

Le rapport annuel du Conseil comprend également un focus portant sur la problématique du stress hydrique et une dernière partie présentant le rapport d’activité du Conseil, ainsi que les grandes lignes de son plan d’action pour l’année à venir.

 

 

avec MAP

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