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Trois fossiles de dinosaures restitués au Maroc par les États-Unis ont été présentés, jeudi 5 octobre 2023 au Musée Mohammed VI d’arts moderne et contemporain de Rabat, lors d’une rencontre présidée par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohammed Mehdi Bensaid.

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Dans le cadre de cette rencontre tenue, en présence notamment de l’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Puneet Talwar, au terme d’un séminaire de formation d’experts en restitution de fossiles, le Maroc s’est vu restituer un crâne intégral de Messosuraus originaire de la région de Oued Zem-Khouribga, la partie antérieure des mâchoires supérieures gauche et droite d’un Basilosaurid Cetatean originaire de Khouribga, et un cétacé-vertèbre supposé provenir d’une baleine Saghacetus.

Dans une allocution de circonstance, M. Bensaid a rappelé la restitution par les États-Unis, il y a plus d’un an, d’un crâne fossile de crocodile, notant que cette nouvelle restitution s’inscrit dans le cadre du Mémorandum d’entente signé entre le Maroc et les États-Unis en janvier 2020, afin de lutter contre le trafic illicite des biens culturels.

Se félicitant de la prise de conscience au niveau national et international quant à l’impact du trafic illicite des biens culturels qui empêche le public de découvrir ce patrimoine, le ministre a souligné l’importance du patrimoine culturel pour le Maroc.

Après avoir mis en avant l’engagement résolu du Maroc, depuis plusieurs années, dans les efforts de restitution et de valorisation de ses biens culturels, M. Bensaid a noté que le Royaume juge primordial d’y consacrer des ressources humaines compétentes et de favoriser la formation et l’échange d’expertises et d’informations en la matière, saluant, à cet égard, la collaboration entre le Royaume et les États-Unis dans ce domaine.

Par ailleurs, il a indiqué que, suite au violent séisme qu’a connu le Maroc et sur Hautes Instructions Royales, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a contacté les autorités locales compétentes afin de protéger les biens culturels dans les zones sinistrées. Et d’ajouter que « la formation d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par le ministère pour la protection des bien culturels ».

« C’est un honneur de vous rejoindre aujourd’hui afin de démontrer notre engagement commun pour préserver l’héritage culturel diversifié du Maroc », a affirmé, pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis au Maroc dans une allocution.

« En 2021, le Maroc et les États-Unis ont signé un partenariat pour la protection et la préservation des biens culturels », a rappelé l’ambassadeur, précisant que ce partenariat a permis « aux responsables chargés de l’application des lois dans les deux pays de se rencontrer, d’échanger leurs expertises et de définir de nouvelles opportunités de collaboration dans le but de lutter contre le trafic illicite des biens culturels ».

« La préservation de l’héritage culturel est essentielle pour l’identité nationale et l’histoire », a souligné M. Talwar, mettant en avant le rôle capital que joue l’héritage culturel pour le Maroc, où de nombreux touristes viennent pour en admirer l’architecture, l’art et la culture.

Après avoir donné un aperçu des projets initiés par les États-Unis au Maroc dans le domaine culturel, le diplomate américain a expliqué que le séminaire organisé cette semaine par l’ambassade de son pays est l’exemple le plus récent de cette profonde collaboration bilatérale.

“Nos cœurs et nos prières sont avec le Maroc et notamment avec les victimes du séisme d’Al Haouz”, a dit M. Talwar, précisant qu’en plus du coût humain qu’a causé cette tragédie, d’importants dommages ont touché le patrimoine culturel du Royaume dans cette région. Le diplomate américain s’est dit convaincu que “le Maroc sortira plus fort de cette épreuve” grâce à la solidarité et à la résilience du peuple marocain, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.

M. Talwar a salué hautement l’intérêt tout particulier porté par SM le Roi Mohammed VI à la préservation de l’héritage culturel marocain.

« Conscients de l’importance du patrimoine géologique en tant que partie intégrante du patrimoine naturel, les pouvoirs publics se sont inscrits dans l’évolution que connaît la protection du patrimoine naturel aussi bien au niveau national qu’international », a affirmé, de son côté, Farah Bouqartacha, secrétaire générale du département du développement durable relevant du ministère de la Transition énergétique et du développement durable.

Le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a inscrit parmi ses objectifs essentiels la nécessité de « protéger » et de « conserver » le patrimoine naturel, tout en lui assurant « une gestion judicieuse et une promotion à l’échelle nationale et internationale », a souligné Mme Bouqartacha.

« Dans la même perspective, une convention cadre a été signée entre le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, visant à protéger les sites patrimoniaux géologiques et les échantillons qui y sont prélevés », a-t-elle relevé, rappelant que cette convention s’inscrit dans un contexte marqué par un intérêt grandissant pour le patrimoine national qui devrait être accompagné de mesures institutionnelles visant à structurer ce domaine et à préserver davantage cet héritage.

Par ailleurs, elle a précisé qu’un projet de loi-cadre a été élaboré pour la protection et la valorisation du patrimoine national, culturel matériel et immatériel et géologique, qui permettra d’identifier des solutions concrètes qui en feront un véritable levier du développement durable.

 

avec MAP

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