Bien sûr, il y a cette incroyable Bronca contre le Maroc, où tout et n’importe quoi lui sont reprochés. La palette est large. Ça va de la corruption d’euro députés à l’espionnage via le logiciel Pegasus, en passant par des atteintes à la liberté de la presse, des violations de droits de l’Homme et bien d’autres «obus» que les zélés donneurs d’ordre de cette cabale ont méthodiquement préparés, avant le tir d’artillerie lourde, parti du Parlement européen le 19 janvier dernier (2023) et qui se poursuit aujourd’hui encore…
Or, la charge, rageuse, se veut tellement destructrice qu’elle pâtit de ses excès.
Tout le monde le sait, l’excès tue la crédibilité.
Il n’y a que les instigateurs de cette meute, auto-enfermés dans leur méthode Coué, qui ne le réalisent pas encore…
Les observateurs, de l’extérieur, voient bien qu’il n’est pas normal que, du jour au lendemain, une telle campagne soit menée contre un pays où rien ne s’est produit qui justifie que soient déclenchées contre lui de si spectaculaires velléités de crucifixion…
Les Marocains, eux, hauts responsables ou simples citoyens, ont certes accusé le coup, mais quiconque reçoit un coup, cherche à savoir d’où ce coup vient.
Ils n’ont pas mis longtemps à y voir clair. Et ce qu’ils ont vu, à la lumière des débats et du vote de la Résolution du Parlement européen du 19 janvier 2023, c’est que quasiment toutes les voies (et voix) mènent vers la France. A la manœuvre, il y avait essentiellement les eurodéputés du Groupe Renew Europe, 3ème force du Parlement européen présidée par le «si-proche-du-Président-Macron», Stéphane Séjourné (et ce, quoi qu’en dise à la presse le nouvel ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, pour qui les décisions des eurodéputés français n’ont rien à voir avec celles des autorités de son pays).
Le même Groupe du Président Macron, qui est revenu à la charge cette semaine avec l’affaire Pegasus, dont nul n’ignore aujourd’hui l’instigateur principal, qui n’est autre que la France du Président Macron.
Qui a donc bien pu dire à ce jeune Président sans expérience politique que de telles méthodes serviraient les intérêts de son pays et maintiendraient la France à son niveau de Puissance, connu jusque-là ?
Des méthodes coloniales révolues, faites d’ingérence, de déstabilisation, d’arrogance, voire de flagrant chantage…
N’avait-il pas, lui, représentant de la génération décomplexée des nouveaux Dirigeants -de pays riches ou pauvres- la mission de mettre à niveau «le logiciel» de ces «Big Brothers», ou «Gorges profondes» de France, qui croient encore qu’ils peuvent écraser les Etats en les méprisant, tout en gardant la haute main sur leurs richesses ?
De n’avoir pas eu la clairvoyance de le comprendre, le Président Macron est en train de faire perdre à la France ses alliés historiques et/ou stratégiques, un à un…
Le Mali et le Burkina Fasso, qui en sont arrivés à sommer la France de quitter leurs territoires, sont les exemples les plus criants de l’échec de la politique que mène le Président Macron en Afrique.
D’autres Etats africains sont sur la même voie, ou commencent par basculer de la francophonie vers l’espace Commonwealth (le Gabon, par exemple), ce qui ne présage rien de bon pour la France, dont «la zone d’influence» se réduit en peau de chagrin.
Dans la même veine, en se hasardant à un jeu machiavélique au Maghreb, le Président Macron, qui croit pouvoir tenir le Maroc par l’Algérie et l’Algérie par le Maroc, selon la vieille méthode du «diviser pour régner», est en passe de se retrouver rejeté par les deux à la fois.
Avec l’affaire de la militante algérienne Amira Bouraoui, qui a fui cette semaine l’Algérie où elle risquait la prison, pour se réfugier en Tunisie où elle a été incarcérée deux jours pour franchissement illégal des frontières, puis jugée et libérée, avant de s’envoler le 6 février pour la France, aidée en cela par les autorités consulaires françaises… Il y a de l’eau dans le gaz qu’est venu chercher le Président Macron en Algérie.
Malgré les embrassades -qu’on dirait d’êtres chers perdus de vue depuis 30 ans- échangées il y a à peine quelques semaines entre le Président Macron et le Président Tebboune (ce qui a fait beaucoup rire les observateurs), le Régime d’Alger n’a pas tardé à laisser paraître son agressivité pathologique dès lors qu’il est contrarié.
Le Président Macron, qui pariait sur l’Algérie pour contrer et affaiblir le Maroc, va-t-il perdre cette carte ? Une chose est sûre, pour la rattraper, il lui faudra aller à Canossa dans une posture qui ne correspond pas à cette France Toute-Puissante dont il croit donner l’image avec ses agissements…
Quant à la carte Maroc, qui était la meilleure qu’il avait dans la région, sur les plans stratégique autant que commercial, nul ne peut jurer qu’elle lui est encore acquise.
Les gestes d’hostilité en direction du Maroc (et même de ceux qui soutiennent le Maroc… Un comble !) qui sont de plus en plus clairement frappés du sceau de la Macronie, mettent les relations entre les deux pays sur le fil du rasoir…
La visite du Président Macron au Maroc, qui était prévue pour le mois de mars et qu’était venue préparer sa ministre des Affaires étrangères à la mi-décembre dernier, semble fortement compromise.
Autre signe qui ne trompe pas, une décision publiée au Bulletin Officiel le 2 février (2023) a mis fin aux fonctions de l’ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchaâboun, qui avait gardé son poste après avoir été nommé à la tête du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. La décision est parue le 2 février, mais en prenant effet depuis le 19 janvier… Date du vote de tous les eurodéputés français contre le Maroc, lors de l’adoption par Parlement européen de sa Résolution.
Une chose est sûre, le Maroc ne se soumettra jamais aux pressions faites d’arrogance et de malveillance. Toutes les forces vives du pays l’ont répété en choeur, lors de la réunion des deux Chambres du Parlement et de la Commission thématique ad-hoc consacrée à la réévaluation des relations avec le Parlement Européen qui s’est tenue ce mardi 7 février, avec la participation d’experts internationaux.
Pour cause de ces nombreux «ratés» diplomatiques du Président Macron, tous ceux qui aiment la France et les Français eux-mêmes se posent la même question: où donc le Président Macron conduit-il la France ?

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