Deux anciens Premiers ministres algériens ont été condamnés à de nouvelles peines de prison pour des faits de corruption.
Poursuivis avec d’autres co-prévenus, notamment pour blanchiment d’argent, dilapidation de fonds, abus de pouvoir et conclusion de contrats en violation de la réglementation des marchés publics, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés respectivement à six et cinq ans de prison ferme, lundi 27 septembre 2021. Ils étaient jugés dans le cadre de l’affaire dite «Hamid Melzi», ex-patron d’un établissement public gérant une luxueuse résidence réservée aux dignitaires du pouvoir et d’une société hôtelière publique. Inculpé dans une autre affaire d’ «espionnage économique» et d’«atteinte à l’économique nationale», Hamid Melzi a été condamné à cinq ans de prison.
Ahmed Ouyahia a été Premier ministre à quatre reprises entre 1995 et 2019, tandis que Abdelmalek Sellal a dirigé le gouvernement algérien de 2014 à 2017 ainsi que les quatre campagnes électorales de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 et décédé le 17 septembre 2021.
Ouyahia et Sellal avaient déjà été condamnés pour des faits de corruption et doivent comparaître dans d’autres. Leur plus lourde peine, respectivement 15 ans et 12 ans de prison, avait été confirmée en appel, en janvier 2021.
Après la la chute de Bouteflika, plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d’affaires algériens avaient été condamnés particulièrement pour des faits de corruption.
Signalons enfin que l’Algérie a été classée au 104ème rang dans le classement international de l’indice de perception de la corruption, publié en janvier 2021, par l’ONG Transparency International.
