Le respect du calendrier des élections présidentielle et législatives, prévues le 24 décembre 2021, est l’unique solution pour sortir de la crise en Libye.
Telle est la conviction profonde du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. La crise de la légitimité en Libye ainsi que la dualité et la multiplicité des institutions ne pourraient être résolues qu’à travers un exercice démocratique auquel devront être associés tous les Libyens, a affirmé le Chef de la diplomatie marocaine, mardi 21 septembre 2021.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled Al Mechri, au siège du ministre des Affaires étrangères à Rabat, Bourita a ajouté que le Maroc a toujours considéré le Haut Conseil d’Etat libyen comme un élément important dans tout processus politique pour sortir de la crise libyenne, notant que la visite de Al Mechri au Maroc est une opportunité pour discuter du processus politique en Libye, son évolution et les obstacles qui peuvent l’entraver.
Le dialogue politique, unique voie
Le ministre a fait état d’une évolution significative sur la voie de la réussite des scrutins présidentiel et législatif en Libye en termes notamment de références juridiques et des institutions responsables de la tenue de ces échéances, en plus de l’appui international au processus électoral, mettant l’accent sur la nécessité de l’adhésion de tous les Libyens et de toutes les institutions à ces références pour que l’opération puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
Favoriser le dialogue inter-libyen
Il a relevé, en outre, que la stabilité des institutions exécutives issues du dialogue politique libyen est essentielle pour la réussite de ces échéances selon les délais impartis. A cet égard, Nasser Bourita a souligné que le Maroc appuie la stabilité des institutions exécutives en Libye et des institutions issues d’un accord politique, comme la Chambre des représentants et le Haut Conseil de l’Etat, affirmant que les attentes des citoyens libyens ne sauraient être réalisées qu’a travers un Exécutif stable issu du dialogue politique libyen. Il a également noté que les récents entretiens avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, ainsi qu’avec l’Emissaire américain pour la Libye et l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, en plus de sa rencontre avec le président du Haut Conseil d’Etat libyen, s’inscrivent dans le cadre de l’approche marocaine tendant à favoriser le dialogue inter-libyen, pour surmonter les obstacles et atteindre des consensus autour des prochaines étapes du processus politique, notamment la question des élections.
Le Maroc, a conclu le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, poursuivra, conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, à jouer son rôle pour favoriser le dialogue entre les acteurs libyens dans l’objectif d’atteindre des compromis qui permettront de tenir les prochaines échéances dans les meilleures conditions et d’aider la Libye à sortir de la crise institutionnelle pour servir ses citoyens et réaliser la stabilité et la sécurité.