BCP: Vers un renforcement du positionnement à Dakhla

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La Région Dakhla-Oued Eddahab connaît une réelle dynamique appelée à s’accélérer dans le futur. Le groupe BCP ambitionne d’accompagner massivement les entreprises et les porteurs de projets.

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Le groupe Banque centrale populaire (BCP) vient de lancer  les travaux de construction d’une succursale à Dakhla-Oued Eddahab, avec un espace dédié à l’entreprise. Ce lancement, qui a coïncidé avec la 5e étape des Régionales de l’investissement que le groupe bancaire marocain a organisée ce vendredi 11 juin, ne fait que refléter le potentiel de développement que recèle cette région qui s’apprête aussi au lancement des travaux du Port Atlantique de Dakhla, appelé à poursuivre le succès du port Tanger Med dans le Nord. «Les travaux de réalisation du port commenceront vers la fin de l’été, pour un investissement de 1 milliard de dollars», a avancé Lamine Benomar, wali de la Région Dakhla OuedEddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab. Ce méga projet qui revêt une importance stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et pour les provinces du Sud, notamment la région de Dakhla Oued Eddahab, permettra, d’une part, de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif qui aidera à capter les opportunités futures offertes par le secteur du transport maritime à une échelle internationale. D’autre part, il permettra de soutenir le développement économique, social et industriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc.). D’autres projets structurants sont en cours de réalisation et qui seront un vrai levier de croissance pour cette région. Il s’agit notamment des zones de distribution et de commerce à Bir Gandouz et El Guerguarat et du parc éolien de 900 MW pour alimenter des serveurs dédiés aux technologies blockchain.
Déjà, «Dakhla commence à avoir le vent en poupe et attire de plus en plus d’investisseurs, vu les potentialités de la région, le climat des affaires favorable et les différentes opportunités d’investissement», a tenu à préciser le directeur du CRI de Dakhla-Oued Eddahab, Mounir Houari, qui a plaidé en faveur de la mise en place d’une offre territoriale intégrée étant donné que la région est menée à jouer un rôle de hub africain. Houari a ainsi appelé tous les investisseurs notamment les industriels ayant des ambitions vers le marché africain à se positionner dans la région et de l’utiliser comme une base arrière, afin de mieux servir les besoins du marché africain notamment l’Afrique de l’Ouest. Pour sa part, le président du Directoire de la banque populaire Laâyoune, Ahmed Benlafkih El Idrissi, a insisté sur la nécessité de la diversification des activités de la région. «Dakhla-Oued Eddahab est trop concentrée sur la pêche et l’agroalimentaire liée à la pêche. En matière de risque, cette concentration pose un problème pour la banque. D’où l’importance de la diversification des secteurs d’activité».  Et à Benlafkih El Idrissi de poursuivre : «les demandes de crédit foisonnent. Elles concernent les secteurs phares, notamment les secteurs de la pêche et de l’agroalimentaire lié à la pêche qui accaparent 70% des dossiers de crédit. Suivis par les BTP avec 16%. Le reste se répartit entre le commerce et la distribution». Cette diversification peut être d’ailleurs activée en renforçant le tissu des PME et TPE. C’est d’ailleurs, dans ce sillage qu’une convention de partenariat a été signée, le 10 juin, entre le CRI de Dakhla-Oued Eddahab, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), la Fondation Création d’entreprises (FCE) et la Banque populaire de Laâyoune, ayant comme objectif la mise en place du programme intégré d’accompagnement dénommé « Tamayouz » visant à accompagner 200 porteurs de projets à l’horizon 2021 et à financer 70% des projets accompagnés.
Déjà depuis le lancement du programme intégré d’appui et de financement des entreprises, 48 projets ont été soumis dans la région de Dakhla- Oued Eddahab, nécessitant une enveloppe budgétaire de 6,5 MDH.

De nouveaux projets dans le pipe

Ainsi, la BCP est bien décidée à accompagner le développement de cette région qui connaît une réelle dynamique. «Cette dynamique, nous la sentons à travers l’évolution des crédits et des dépôts. Sur le plan des crédits, entre décembre 2020 et aujourd’hui, nous avons distribué 130 MDH supplémentaires, soit +14,8% par rapport à notre stock de crédit depuis le début de l’année. Sur le plan des dépôts, nous avons collecté 71 MDH supplémentaire en 5 mois, soit 8,2% de notre stock depuis fin 2020. En matière d’emplois, la BCP concentre une part de marché de 56,7% au niveau de cette région, 38% en termes de dépôts et 32% en matière d’implémentation». Des chiffres que le groupe BCP ambitionne d’améliorer surtout que la région s’apprête à accueillir de nouveaux projets industriels. En effet, dans le cadre de la Banque de projets lancés en septembre dernier par le ministère de l’Industrie, des investissements se chiffrant à près de 5,4 MMDH pour la création de 1.300 emplois ont été validés pour la région. Ils sont prévus dans les industries métalliques et métallurgiques et dans l’agro-industrie, en plus de l’investissement d’un opérateur britannique dont le nom et l’activité n’ont pas été dévoilés. Le secteur agricole n’est pas en reste. Le chef de division du partenariat de la promotion de l’investissement à l’Agence pour le développement agricole (ADA), Mohamed Zouhairi, a fait savoir qu’il y aura des projets d’agriculture solidaire de nouvelle génération au niveau de la région, en plus de la mise en place d’un abattoir agréé et un marché de gros, soulignant que cette stratégie qui est déclinée via le plan agricole régional est en cours de finalisation à Dakhla.
De même, Zouhairi a mis aussi l’accent sur le projet de dessalement de l’eau de mer pour irriguer 5.000 hectares de terres agricoles, ajoutant que la mise en valeur agricole de ce projet sera opérée par des opérateurs privés dans le cadre du partenariat public-privé piloté par l’ADA.
Même dans le secteur touristique, la dynamique des investissements est bien enclenchée. Pour l’heure, 22 hôtels sont en cours de construction dans la région qui compte 2.000 lits, avec 50% des investissements engagés pour la réalisation d’unités 4* et de clubs.

Nadia Benyouref

 

 

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