Algérie: Législatives anticipées sur fond d’amplification de la répression !

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Les Algériens sont appelés aux urnes aujourd’hui (samedi 12 juin 2021), pour des élections législatives anticipées rejetées par le mouvement contestataire du Hirak et l’opposition, sur fond de répression tous azimuts.

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Les bureaux de vote ont ouvert à 8h (7h GMT) et fermeront à 19h (18h GMT). Les résultats ne sont pas attendus avant dimanche 22 juin 2021.

Il s’agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d’un cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans passées à la du pouvoir.

Après les précédentes consultations électorales algériennes, la présidentielle de 2019 et le référendum constitutionnel de 2020, marqués par une abstention historique, le principal enjeu est à nouveau le taux de participation.

Campagne électorale froide et sans intérêt 

À l’issue d’une campagne apathique, les partis progouvernementaux ont appelé à participer au scrutin, tandis que le Hirak, qui réclame en vain un changement radical du système de gouvernance en place depuis l’indépendance du pays, a dénoncé d’emblée ce qu’il qualifie de mascarade électorale. Pour les contestataires algériens, le régime est déterminé à imposer sa feuille de route électoraliste en ignorant les revendications du Hirak (Etat civil et non militaire, transition démocratique, souveraineté populaire, justice indépendante…).

Quelque 24 millions d’Algériens sont appelés à élire les 407 députés de l’Assemblée populaire nationale pour un mandat de cinq ans. Ils doivent « choisir » parmi près de 1.500 listes, dont plus de la moitié s’affichent comme indépendantes.

Quand le régime a peur de son propre peuple 

À la veille de l’échéance électorale en Algérie, le chef d’état-major de l’armée, Saïd Chengriha, avait mis en garde contre «tout plan ou action visant à perturber le déroulement» du vote. Considéré comme une façade civile de l’institution militaire, le gouvernement s’est efforcé ces derniers mois d’étouffer la contestation, interdisant les manifestations et multipliant les interpellations et les poursuites judiciaires visant opposants, militants, journalistes et avocats.

Estimant avoir déjà répondu aux demandes du Hirak, le pouvoir algérien dénie toute légitimité à ce mouvement sans véritables leaders, qu’il accuse d’être instrumentalisé par des «parties étrangères». Quelque 222 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus.

Difficile de faire taire les voix dissidentes

De l’autre côté de la Méditerranée, en France, où vit une importante communauté d’origine algérienne, les Algériens jugent le régime «capable de tout» pour assurer sa survie. Nombreux sont les organismes internationaux de défense des droits de l’Homme qui dénoncent l’escalade répressive en Algérie.

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