CIH Bank : Quand la performance et la prudence vont de pair

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En 2021, le défi pour tous est de pouvoir maintenir le cap dans un contexte de pandémie qui continue de peser de tout son poids sur l’activité économique. Une donne qui ne semble pas inquiéter le management de CIH Bank qui a réussi à braver la crise en 2020.

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«Le challenge pour 2021 c’est de générer un bon PNB et d’augmenter la résilience de la banque, tout en accompagnant la reprise économique de notre pays», a lancé Lotfi Sekkat, le PDG de CIH Bank, jeudi 25 février, lors de la présentation des résultats annuels de la banque. La feuille de route est ainsi bien tracée pour pouvoir maintenir le cap dans ce contexte particulier de pandémie qui impacte l’ensemble de l’activité économique. Le management de la banque se dit bien «préparé à toutes les éventualités en 2021, une année charnière qui s’inscrit dans la continuité de 2019». Déjà en 2020, CIH Bank a fait preuve d’une résilience face à la crise économique et sanitaire. Elle a réussi à maintenir son dynamisme dans un environnement profondément perturbé, avec le risque d’un nombre record de faillites d’entreprises et d’incidents de paiement. Une situation qui a été évitée grâce à l’adoption d’une approche prudente et anticipative en matière de gestion des risques tant au niveau consolidé qu’au niveau social. «La démarche de la Banque a été d’évaluer la tendance du risque sur l’année et d’anticiper les impacts de la pandémie tant pour les particuliers que pour les entreprises», a expliqué le management. Il s’en est suivi un coût du risque en consolidé qui a bondi de 298,8% à 996,6 MDH, se traduisant ainsi par un taux du coût du risque qui est de 1,51% contre 0,45% une année auparavant.

Belles réalisations commerciales

En social, le coût du risque s’élève à 819,7 MDH, soit une appréciation de 50,9%, tandis que le taux de coût du risque est de 1,22% contre 0,75% une année plus tôt. Cette politique prudente n’était pas sans impacts sur les résultats du groupe qui a fait état d’un Résultat net part du groupe (RNPG) de 80,7 MDH en retrait de 81,1% sous l’effet aussi de l’imputation du don au fonds spécial pour la gestion de la pandémie Covid-19 (150 MDH). «Sans l’effet Covid, le RNPG serait de 450 MDH contre 426 MDH en 2019», a expliqué Sekkat. En social, le résultat net a subi le même sort. Il a perdu 44,8% pour se situer à 249,3 MDH. Il n’en demeure pas que sur le plan commercial, CIH Bank, qui a vu son Produit net bancaire (PNB) grimper de 10,3% à  2.760,0 MDH, a délivré des réalisations de bonne facture comme en témoignent les dépôts collectés et les crédits distribués. Les ressources consolidées, qui ont presque doublé en l’espace de 5 ans, se sont renforcées de 20,25% entre 2019 et 2020. «50% de cette hausse s’explique par la conquête de la clientèle, grâce à une stratégie de digitalisation accélérée et une politique de proximité centrée sur la qualité de services. Cette approche lancée depuis 5 ans déjà commence à donner ses fruits», précise Lotfi Sekkat. Avec une collecte nette de 9,1 MMDH, les dépôts clientèle se sont établis à 53,7 MMDH. Ils intègrent, essentiellement et sur base individuelle, les dépôts de la banque à hauteur de 49,8 MMDH et ceux d’Umnia Bank à concurrence de 1,8 MMDH, a détaillé Younes Zoubir, DGA adjoint en charge des finances. Et d’ajouter… Les ressources à vue constituent 76% de la collecte réalisée affichant ainsi une amélioration de 23,2% par rapport à décembre 2019. Les encours crédits consolidés, eux, ont totalisé 63 MMDH. Ils regroupent sur base individuelle, des crédits de CIH Bank à hauteur de 52,4 MMDH, des crédits de SOFAC à hauteur de 7,2 MMDH et de ceux d’Umnia Bank à concurrence 3,2 MMDH. Représentant 52% de l’encours des crédits consolidés, les crédits hors immobiliers enregistrent une hausse de 32,1% par rapport à décembre 2019, et s’établissent ainsi à 32,8 MMDH. La Banque confirme ainsi sa politique de diversification des emplois clientèle.

L’année 2021 bien entamée

S’agissant des crédits immobiliers (CIH Bank), étant donné le contexte de crise, ils ont progressé de près de 6% à 26,6 MMDH. «Nous sommes optimistes pour l’évolution de l’immobilier au Maroc. Les besoins en logements sont évidents. La problématique du secteur  est liée à l’inadéquation entre l’offre et la demande. La nouvelle loi sur le logement social est très attendue», indique le PDG de CIH Bank qui a rappelé que le groupe a accordé le report d’échéances de mars à juin 2020 des crédits immobiliers et de consommation pour les clients particuliers impactés par la pandémie, dont 64.000 ont été accordés à titre gracieux conformément aux orientations du comité de veille économique. CIH Bank a également lancé durant cette période l’offre de financement et d’accompagnement «Intelak Al Moustatmir» et l’offre d’aide aux entreprises en difficulté «Damane Oxygène». Un appui qui se poursuivra en 2021 considérée certes comme une année de reprise progressive de l’économie, mais tout dépendra du succès de la campagne de vaccination. En tout cas, CIH Bank, qui «a bien entamé l’année», d’après son PDG, a  déjà intégré la variable Prudence dans ses calculs. Même les dividendes au titre de 2020 ont été revus à la baisse de 43%. Le Conseil d’administration de la banque a décidé d’une distribution de 8 DH par action. «Cette proposition de dividende respecte les ratios que nous devons observer et s’inscrit dans une démarche de prudence. Ce qui n’a pas été distribué à cause du provisionnement va rester entre les mains de la banque pour faire face aux différents risques qui pourraient se présenter à l’avenir. J’espère que ce ne sera pas le cas», a conclu Lotfi Sekkat.

Nadia Benyouref

 

 

 

 

 

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