Par Khalid Cherkaoui Semmouni , Enseignant à la Faculté de Droit à Rabat et à l’ISIC
Lorsque le Polisario, qui ne bénéficie d’aucune légitimité, s’est de plus en plus isolé sur la scène internationale et a senti la fin éminente de ses thèses séparatistes devant les succès répétés de la diplomatie marocaine, il a recouru aux gesticulations désespérées dans la zone de Guergarate, en se livrant à des actes de brigandage dans une zone du territoire national marocain placée sous la responsabilité de l’ONU, et de restaurer la liberté du mouvement des civils et des marchandises.
Confronté à des provocations inacceptables de la part des miliciens du Polisario, qui ont ont constitué des actes prémédités de déstabilisation, violant le statut de la zone tampon et les dispositions de l’accord de cessez-le- feu, le Maroc, grâce à ses Forces Armées Royales vigilantes et sur hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed V, a fait preuve de grande retenue en intervenant dans le cadre de la légalité internationale, afin de sécuriser la zone tampon de Guergarate obstruée par les milices séparatistes de manière pacifique et de garantir la libre circulation des personnes et des biens, en conformité avec l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui donne le droit au Maroc de recourir au principe de la légitime défense en cas de menace réelle et imminente de sa souveraineté.
Sachant que, le Maroc a informé de manière régulière le Secrétaire général de l’ONU et les responsables onusiens au niveau de la Minurso , à propos de ces développements d’extrême gravité. Malheureusement, les appels de la Minurso et du SG de l’ONU n’ont pas abouti, c’est la raison pour laquelle le Maroc s’était intervenu conformément à la charte des Nations Unies.
Désormais, après l’engagement des Forces Armées Royales, sans accrochage ni menace à la sécurité des civils, les miliciens du Polisario ont volontairement incendié le camp de tentes qu’ils avaient érigé et pris la fuite .Ainsi, la région d’El Guerguerat est complètement sécurisée à travers la mise en place d’un mur de sécurité et le traffic passe actuellement dans des bonnes conditions .
Avec cette intervention éclair des Forces Armées Royales, le Maroc vient de remporter une bataille décisive sur le terrain, dans un cadre de paix et sans effusion de sang. Alors, le passage frontalier est aujourd’hui entièrement sécurisé, les travaux de réfection presque achevés.
Sa Majesté le Roi a précisé que le Royaume du Maroc continuera à prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’ordre et garantir une circulation sûre et fluide des personnes et des biens, dans cette zone à la frontière entre le Royaume et la République Islamique de Mauritanie.
D’autant plus, le Maroc multiplie les acquis diplomatiques aussi bien au niveau onusien, international que régional, au niveau même de l’Union Africaine , en renforcant sa proposition relative à l’Initiative d’autodétermination , surtout que l’option du référendum a ainsi été abandonnée depuis l’adoption des résolutions du Conseil de Sécurité confirmant davantage les mécanismes du processus politique tels que défendus depuis 2007 par le Maroc.
Cependant , le Maroc restera ferme à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à son intégrité territoriale , portant atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses Provinces du Sud. Il ne se laissera nullement fléchir par les provocations et les manœuvres du Polisario qui tenterait nuire la stabilité dans la région . Aussi bien il demeure fermement attaché à la préservation du cessez-le-feu conformément aux accords militaires.
Par ailleurs, le Maroc ne cesse de poursuivre la dynamique de développement sur toutes ses provinces du sud, et de multiplier les ouvertures de Consulats Généraux de plusieurs pays frères dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, reconnaissant ainsi, de façon claire et nette, la Marocanité du Sahara et affirmant être pleinement confiants quant à la sécurité et à la prospérité qui règnent dans les Provinces du Sud. Ce succès diplomatique, va permettre à ces provinces d’attirer des flux d’investissements et de développer économiquement la région.