Covid -19 : « On est loin de nos familles. Tout ce qu’on demande c’est que les gens respectent le confinement »

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Blouses, sur-chaussures et lunettes, les équipes d’intervention rapide Covid-19
ont maintenant l’habitude d’être dans le mouvement. Ils travaillent à coup de journées de 24 heures – en ces temps de Coronavirus- pour identifier au plus vite toutes les personnes avec lesquelles les porteurs du virus ont été en contact et les mettre en quarantaine.

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 » Etre en première ligne, se sentir utile, je fais mon travail car je suis dévoué et je n’accepte pas être à la marge », témoigne l’infirmier Othmane El Achlam, qui se déclare fier de pouvoir participer dans la lutte contre l’épidémie du nouveau  Coronavirus. Ce qui n’empêche pas les angoisses.  » On a affaire à des cas positif, il y a le risque de contracter nous-même le virus. Mais, nous prenons nos précautions « , dit cet infirmer.

Pour l’instant, aucun de mes collègues  n’a encore été touché par le Coronavirus, rassure Othmane El Achlam, qui travaille à l’hôpital de Ksar El kébir.

A l’image des autres structures hospitalières, cet hôpital vit au rythme d’une mobilisation quotidienne sans précédent de tous ses stafs soignants pour prendre en charge les cas soupçonnés d’infection au Covid -19.

Notre infirmier, 35 ans, travaille sans relâche, avec ses collègues, au sein de l’équipe d’intervention rapide Covid -19 pour identifier au plus vite toutes les personnes avec lesquelles les porteurs du virus ont été en contact et les mettre en quarantaine.

Les infirmiers passent beaucoup de temps à s’habiller et se déshabiller. Une énergie infinie. Que le malade soit suspecté de Covid -19 ou qu’il soit avéré, ils doivent toujours se protéger.

Blouses, sur-chaussures et lunettes, les infirmiers ont maintenant l’habitude d’être dans le mouvement. Ils travaillent à coup de journées de 24 heures – en ces temps de Coronavirus- pour enregistrer et vérifier les symptômes des patients anxieux qu’ils surveillent dans leur domicile.

 » C’est toujours aléatoire, on sait jamais de quoi notre journée va être faite », souligne Othmane El Achlam. Chaque jour, lui et ses collègues, sont mobilisés pour organiser des tournées dédiées à l’identification des personnes qui ont contracté le virus mais ne sont pas encore hospitalisés.

 » On reçoit des appels des citoyens  anxieux qui veulent être éclairės sur la maladie et ses symptômes, précise notre infirmier. Pour ce dernier, le temps d’écoute n’a jamais été aussi important. Il faut écouter, rassurer et surtout, poursuit-il, ne pas transmettre notre propre angoisse.

On enregistre tout, et on vérifie si la personne présente des symptômes de la maladie, dit-il. « Tous les patients ne nécessitent pas une hospitalisation. Les malades à risque élevé sont admis dans la salle de l’isolement à l’hôpital de ksar El kebir en attendant les résultats de leurs tests », souligne Othmane El Achlam.

Les malades à risque modéré ou faible exigent, quand à eux,  notre intervention à domicile, ajoute l’infirmier.  » Ces patients doivent rester confinés chez eux pendant 14 jours. Mais on doit assurer un suivi à domicile de ces personnes pour dépister les signes éventuels de gravité ou d’aggravation », explique Othmane El Achlam, lequel procède aussi à des tests Covid-19 au sein de la salle d’isolement mise en place à l’hôpital de Ksar El Kébir en vue d’accueillir les cas potentiels de contamination par le virus.

A Ksar El Kébir, comme ailleurs, les citoyens sont appelés à respecter les consignes du confinement, prévu jusqu’au 20 mai prochain pour limiter la propagation du virus de Covid -19.

Alors que ce confinement agace certaines personnes, les soignants qui réalisent le plus gros de l’effort national tentent de sauver des vies. Certains d’entre eux n’ont pas vu leur famille depuis deux mois, comme notre infirmier, Othmane El Achlam.

 » Toute l’équipe est actuellement hébergée dans un hôtel à Larache. On est loin de nos familles. Tout ce qu’on demande c’est que les gens respectent le confinement », dit-il. Il insiste :  « Rester chez soi est la seule façon d’empêcher que les gens se contaminent entre eux ».

Naîma Cherii

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