Le gouvernement français a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à une éventuelle « menace épidémique » du Coronavirus, alors que le pays voisin, l’Italie, a enregistré lundi son quatrième mort.
Le nouveau ministre français de la santé, Olivier Véran a annoncé, dans des déclarations relayées lundi, par les médias français, que face à « une situation très évolutive », la France va mobiliser 70 établissements supplémentaires et augmenter les capacités concernant les tests diagnostiques.
«Pour accueillir les éventuels malades, nous disposions jusqu’à présent de 38 établissements de santé, essentiellement les CHU. J’ai décidé, en accord avec le premier ministre, que 70 établissements sièges d’un SAMU seront activés dès lundi pour augmenter nos capacités de réponse si c’était nécessaire », a déclaré le ministre, au sortir d’une réunion avec Edouard Philippe, dimanche soir à Matignon, en présence de la ministre des armées, Florence Parly, du ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, de la secrétaire d’Etat auprès du premier ministre et porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, et du secrétaire d’Etat chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Le ministre de la santé a également annoncé la décision d’augmenter les capacités de la France en matière de tests diagnostiques. « Nous souhaitons atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre quatre cents aujourd’hui », a-t-il dit. La France va aussi augmenter ses capacités en équipements de protection individuelle, notamment en commandant, « en quantité », des masques de protection, a indiqué le ministre.
Interrogé, par ailleurs, sur les développements de l’épidémie en Italie, le ministre français de la Santé a souligné dans le journal de 20 heures de France 2 qu’une fermeture de la frontière avec ce pays voisin « n’aurait pas de sens ». « Un virus ne s’arrête pas aux frontières », a-t-il dit.
« Il n’y a pas à proprement parler d’épidémie en Italie », puisque les autorités ont au contraire pris des mesures, notamment de confinement, « pour éviter qu’il y ait une épidémie ». Néanmoins, la plus grande vigilance est de mise : « Nous regardons ça avec énormément d’attention et de précaution », a ajouté le ministre français.
Selon le ministre, la situation en France, premier pays européen à avoir détecté un cas importé sur son sol, est pour l’instant maîtrisée, avec un seul malade, hospitalisé à Lyon, dont l’état de santé n’inspire pas d’inquiétude.