Association nationale pour la défense des droits de l’homme au Maroc : Colère contre des«lobbies du façade» à Safi

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La tension monte d’un cran au sein de l’Association nationale pour la défense des droits de l’homme au Maroc à Safi. Plusieurs questions retiennent en ce moment l’attention du bureau exécutif de cette association qui a annoncé les couleurs de sa rentrée. Un calendrier riche en actions (réunions et meetings) mais aussi des sorties médiatiques sont prévus, déclare-t-on à l’Association. A commencer par le sit-in national qui sera tenu, prochainement à Safi, par l’ensemble des sections de l’Association. Objectif de ce sit-in : « dénoncer et expliquer les raisons de la tentative de certains lobbies de créer des difficultés à l’Association et à son président pour ne pas mener son combat contre la prévarication », selon les termes d’un responsable au bureau exécutif du CMDH.

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Ce dernier exprime à la fois regret et préoccupation. « Depuis un certain temps, notre association est ciblée en raison de son activité en faveur des droits de l’homme et sa lutte contre le « façade » dans la région de Safi », affirme ce militant. Malheureusement, dit-il, « ces lobbies, dont des hommes d’affaires, des élus et des présidents de communes impliqués dans des affaires de dilapidation des deniers publics, n’hésitent pas à corrompre certaines personnes exerçant dans la justice pour mettre en cause la crédibilité de l’association et de son président ».

En mars dernier, rappelle ce responsable, un sit-in a été organisé par l’association afin de dénoncer les agissements de ces lobbies du façade qui veulent réduire au silence l’association et son président dont le combats a permis de faire révéler plusieurs dossiers au niveau local et régional, selon la même source.

Il est évident que cette campagne à l’encontre de l’association vise à freiner son travail et faire taire son président, accuse Me Cherkaoui, membre du bureau exécutif. Ce dernier a notamment évoqué l’existence “de dossiers judiciaires préfabriqués” contre le président de l’association pour se venger de lui. C’est ce qui a déclenché l’ire de l’ONG dirigée par Mohamed Rachid Chrii, Mohamed, l’une des figures les plus en vue dans les milieux associatifs et militants des droits de l’homme dans la région de Safi.

 » Nous n’avons pas peur, et notre engagement n’a pas pris une ride. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission et continuer notre combat pour la promotion et la protection de tous les droits de l’homme, les libertés et les droits des gens, y compris le droit de l’association et de son président qui a toujours lutté contre l’arbitraire des puissants », insiste Me Cherkaoui. Et de poursuivre : « Ce sont des accusations non fondées et montées de toutes pièces contre le président de l’association. Les charges pesant contre le président visent à le faire taire et discréditer le combat de l’association contre la prévarication ».

A noter que l’association  s’est livrée, depuis plusieurs mois, à une bataille judiciaire pour faire valoir ses droits et ceux de son président. Il y a un an, l’association a saisi le procureur général du Roi près la Cour de cassation Mohamed Abdennabaoui pour l’ouverture d’une enquête sur les accusations avancées contre le président Mohamed Rachid Chrii, fait savoir Me Cherkaoui.

Ainsi dans une lettre datée du 12 septembre 2018 – et dont Le Reporter détient copie-, le président Mohamed Rachid Chrii déplore les pressions exercées par certaines personnes sur des femmes victimes de la traite d’être humain afin de mettre en cause sa crédibilité. Dans sa plainte, le président précise que cette affaire de traite d’être humain figure parmi les nombreux dossiers révélés par son association. Il a pu y porter de preuve à l’appui de ses dires : un enregistrement audio. Toujours dans cette même lettre, le président souligne que les personnes en question prétendent avoir des relations d’amitié avec le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Safi. Leurs agissements ont pour but de coller des fausses accusations au président de l’association, lit-on dans la lettre. Un dossier à suivre.

 

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