Projet ArtMoDev: Accompagner les jeunes dans l’entreprenariat culturel et artistique

Ph. Soufiane Benkhadra
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Un collectif de Fondations vient de  lancer, à Casablanca, le programme ambitieux «ArtModev» (Art Modèle Développement) pour soutenir et accompagner l’entreprenariat des jeunes dans le domaine culturel et artistique.
Ce programme, appuyé par des professionnels confirmés de divers horizons, explore les voies innovantes et inédites de l’entreprenariat dans les domaines artistiques, événementiels et culturels à haute valeur ajoutée pour la promotion, la notoriété et le marketing territorial et identitaire des régions, a décliné en substance M.Moncef Kettani, président de la Fondation Moubadara pour les Jeunes et l’Entreprenariat (FMJE).

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Dans chaque région se trouve un vivier de talents, de compétences et d’initiatives en perdition qu’il convient d’accompagner, d’encadrer et de motiver pour les impliquer dans le développement économique, social, culturel, artistique et événementiel.
L’ambition du collectif, regroupant des opérateurs économiques, d’associations, fondations, artistes, académiciens, universitaires, intellectuels, est de mettre en place l’environnement favorable pour aider les jeunes porteurs de projets dans les domaines culturel et artistique mais aussi pour trouver les espaces à même de leur permettre de se développer, de s’épanouir.

Et surtout créer un nouveau concept qui va mixer entre ce qui est présentation d’œuvres artistiques tout en étant accompagnés par des programmes de formation avec des institutions nationales supervisant cet écosystème de l’entreprenariat culturel, a relevé M. Kettani qui est également membre du Conseil économique, social et environnemental.
Il s’agit de canaliser les énergies de la jeunesse vers des initiatives positives et créatives en vue de les sortir de l’oisiveté, de la routine et du désespoir avec l’objectif de promouvoir la TPE/PME et la culture entrepreneuriale et de trouver les techniques et moyens, non seulement financiers, mais de management, de mises en relations (offre et la demande), de logistiques et de coordination entre l’existant et de moyens de communications pour la réussite de tels projets.

Dans ce registre, des tables rondes thématiques seront organisées tout le long de novembre prochain au siège de la Fédération des œuvres laïques (FOL) de Casablanca avec la participation d’institutions bancaires, de l’Agence nationale de la PME, des chambres de commerce, d’associations des chefs d’entreprise, universités, mécènes potentiels pour discuter et réfléchir sur les problématiques de financement ou encore à mettre en place des business plans, initier des projets de loi et des produits dédiés.
Actuellement, a-t-il expliqué, des dizaines de milliers de postes de travail, d’initiatives entrepreneuriales sont possibles, entre autres, des ingénieurs et des techniciens de son, de décors, de lumière, de la scène d’où la nécessité de formations adéquates pour répondre aussi aux besoins des professionnels.

Cette initiative vise in fine à encourager les jeunes à monter leur entreprise culturelle, a souligné, de son côté, l’artiste peintre Azzedine Idrissi Hachimi, qui est membre de ce collectif national.

L’objectif est de réaliser cette connexion entre l’esprit d’entreprise et la culture car il est temps que le domaine de la culture puisse créer une structure rentable pour un jeune et que le secteur privé et la société civile investissent le champ de la culture.
A cet effet, a-t-il fait savoir, des jeunes seront sélectionnés pour être soutenus et encadrés afin de constituer une expérience pilote avant d’être, par la suite, généralisée, ajoutant qu’un jeune talentueux peut, après avoir soumis son projet et la vision de son art, être ainsi soutenu et encadré à tous les niveaux durant une période d’une année pour créer son entreprise, réaliser son rêve en montant, à titre d’exemple, un atelier d’animation de théâtre ou de musiques et, par conséquent, former d’autres.

Lors de cette présentation de lancement, plusieurs autres intervenants ont soutenu que ce programme est à même de former les métiers intimement liés à la culture pour éviter notamment les improvisations dans l’organisation d’événements artistiques et culturels, de constituer un modèle économique basé sur le culturel et de favoriser la mise sur place de pépinières d’entreprises dans le domaine.

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