Le dossier de la décharge de Médiouna inquiète toujours. Alors où le site devait être fermé définitivement depuis plus de trois ans, sa capacité étant épuisée, l’ancien dépotoir continue d’accueillir les ordures de Casablanca. Pourtant la situation est urgente et préoccupe particulièrement des acteurs associatifs et universitaires, lesquels ont plaidé, début de cette semaine, à Casablanca, pour la fermeture de la décharge de Médiouna (35 ha) devenue dangereuse. Ils ont, dans ce cadre, alerté les responsables de la ville pour ne pas choisir, dans les jours à venir, l’orientation dangereuse d’opter pour l’incinération dont le cout financier, économique mais surtout social, environnemental et sanitaire sont énorme.
Lors d’une conférence de presse, organisée par l’Alliance marocaine pour le climat et le développement Durable (AMCDD), sur « Quel choix pour la valorisation durable des déchets à Casablanca », les participants ont appelé à la mise en place d’une nouvelle stratégie nationale de gestion des déchets. Un appel, notons-le, qui vient quelques semaines seulement avant la désignation du nouveau délégataire, prévues en novembre prochain.
Qualifiant la décharge de Médiouna de « véritable point noir » pour la métropole, les participants ont indiqué que les déchets enfouis sur ce site par la méthode classique génèrent des nuisances et des effets néfastes sur l’environnement et la santé. « Il faut s’inspirer des bonnes pratiques et des tendances des pays les plus avancés en matière de valorisation des déchets. La mise en œuvre d’une nouvelle stratégie devrait être accompagnée par un renforcement de structures institutionnelles chargées de la gestion des déchets, ainsi que par les ressources humaines et matériels nécessaires », estime le coordinateur national de l’AMCDD, Abderrahim Ksiri.
