Dans l’autoroute urbaine de Casablanca, certains ponts, devenus des points à haut risque, font peur aux conducteurs, à savoir notamment ceux de Lahraouiyine, Had Soualem, Aïn Harouda, Tit-Mellil et Bouskoura où plusieurs agressions sont perpétrées.
Grande peur chez les usagers de l’autoroute à Casablanca. La mort tragique du pacha de Sidi Bernoussi, mardi 26 juin, suite à un jet de pierres par un groupe d’individus depuis le pont Jawhara à Sidi Moumen; et l’agression, il y a quelques jours, d’une famille de quatre membres par des voyous au niveau du pont Bouskoura, remettent sur le tapis la question de l’insécurité sur l’autoroute urbaine de Casablanca. De même, elles relancent l’épineuse question de la responsabilité des autorités. De nombreux témoignages affirment que ces incidents de jets de pierres -qui sont parfois mortels- sont devenus de plus en plus fréquents sur l’autoroute urbaine de Casablanca.
Il y a des tragédies dont on prend connaissance, parce qu’elles touchent des personnalités. Mais plusieurs agressions sont également constatées presque chaque jour, au niveau des ponts sur les autoroutes, assurent cette semaine des transporteurs routiers. Ces derniers, qui se disent très inquiets, affirment que les jets de pierres sur les camions et les véhicules sur l’autoroute urbaine de la capitale économique n’ont pas cessé, notamment au niveau du pont Jawhara. Dans un entretien téléphonique, Abdellah Hammouchi, secrétaire général de l’Union des syndicats professionnels des transporteurs routiers a fait savoir que plusieurs transporteurs ont été victimes de ces attaques par jets de pierre depuis ce pont, ajoutant que, fort heureusement, des tragédies ont été évitées de justesse.
Jawhara, Had Soualem, Lahraouiyine, Aïn Harouda, Tit-Mellil, Bouskoura… Les ponts qui font peur à Casablanca
Le pont Jawhara n’est pas une exception. A en croire les dires des Casablancais et des transporteurs approchés cette semaine, d’autres ponts seraient également à haut risque au niveau de l’axe autoroutier de la capitale économique. L’Union des syndicats professionnels des transporteurs routiers avait déjà interpellé les autorités sur ces incidents, surtout au niveau de certains ponts devenus dangereux, indique le Secrétaire Général de l’Union. Parmi les ponts qui feraient peur aux professionnels du transport, il y a lieu de citer, notamment, ceux de Lahraouiyine, Had Soualem, Aïn Harouda, Tit-Mellil et Bouskoura. Les transporteurs craignent de devenir victimes des bandits et autres criminels qui n’hésitent pas à jeter des pierres à partir de ces ponts, pour immobiliser les camions, leur prendre leurs marchandises et dépouiller leurs occupants de leurs biens. «Plusieurs agressions sont perpétrées par ces voyous. Obligés de s’arrêter, les transporteurs se retrouvent face à des criminels armés de couteaux, lesquels n’hésitent pas à piller leurs véhicules», déplore Abdellah Hammouchi. Il y a quelques mois, poursuit-il, l’un des transporteurs a été méchamment violenté au niveau du pont de Lahraouiyine. «Les membres d’une bande de malfaiteurs qui opéraient dans cette zone, surtout la nuit, lui ont coupé une oreille. Car il a montré une forte résistance à ces voyous, pour les empêcher de s’emparer de sa marchandise», lance le SG de l’Union des syndicats professionnels des transporteurs routiers. Ce professionnel ne mâche pas ses mots. «Les autorités doivent prendre les choses un peu plus au sérieux pour combattre le fléau. Des mesures urgentes doivent être adoptées pour assurer la sécurité des usagers et dissuader les agresseurs de récidiver», lance-t-il. A savoir, explique-t-il, l’installation de grillages sur l’ensemble des ponts, le renforcement de la surveillance, la mise en place des caméras, etc.