Consolidation du dialogue social, préservation des acquis, augmentation des salaires et généralisation de la protection sociale, ainsi que la défense du pouvoir d’achat, des libertés et de l’intégrité territoriale…
Ce sont là quelques slogans scandés, dans les différentes régions du Royaume, par la classe ouvrière qui a célébré, dans un climat de responsabilité et de mobilisation, la fête du Travail qui coïncide avec le 1er mai. Une occasion pour exiger l’amélioration des conditions de travail et de vie des ouvriers et la préservation de leurs acquis socio-économiques. Des revendications «légitimes» qui n’admettent pas de retard, selon les centrales syndicales qui se sont toutes dit fortement mobilisées pour continuer la lutte pour les droits des salariés.
Lors des différents meetings et défilés, le gouvernement a été appelé à davantage d’efforts, pour empêcher toute atteinte aux acquis de la classe ouvrière. Outre l’amélioration des prestations de santé et la qualité de l’enseignement, de grands sujets ont été soulevés par la classe ouvrière, via les centrales syndicales, notamment le rejet de tout accord social qui ne renforce pas le pouvoir d’achat.
L’appel à l’ouverture d’un véritable dialogue social, susceptible de déboucher sur la consolidation des acquis des ouvriers marocains sur les plans matériel et social, loin de toutes considérations politiques, a également été lancé, tout comme pour le renforcement de la paix sociale, la réduction des disparités sociales, l’augmentation des salaires, la réforme des régimes de retraites et la réduction des charges fiscales… Autant de revendications formulées lors de cette journée de fête de la classe ouvrière qui a fait aussi part de son rejet de toute atteinte au pouvoir d’achat des couches sociales défavorisées.
Les travailleurs ont également réitéré leur appel à la garantie du droit au travail décent, à la santé, à l’enseignement et à la grève, tout en exprimant leur entière mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume. Ainsi, lors des différents défilés et meetings, d’autres slogans ont été scandés, appelant à la poursuite de la lutte pour la dignité et la justice sociale, au respect des droits légitimes des travailleurs, à l’application des dispositions du Code du travail et à l’augmentation des salaires.
La Fête du travail, qui s’est déroulée cette année dans une ambiance empreinte de mobilisation et de responsabilité, a ainsi été une occasion pour les syndicats et l’ensemble de la classe ouvrière de faire part de leurs préoccupations et attentes, pour l’amélioration des conditions sociales, matérielles et professionnelles.
Une journée qui s’est terminée, comme à l’accoutumée, sur une note «positive», certes, mais loin d’être optimiste, face surtout au mutisme de l’interlocuteur principal: le gouvernement qui, apparemment, agit selon ce qui l’arrange, en dépit des revendications et des attentes de la classe ouvrière, comme en témoignent le dialogue social qui trouve encore du mal à démarrer et la dernière proposition, dont le moins qu’en disent les syndicats est loin d’être réaliste et efficace.