Vendredi, le parquet de Paris a requis la mise en examen de l’islamologue suisse de Tariq Ramadan pour viol, à l’issue de quarante-huit heures de garde à vue, et a requis son placement en détention provisoire, selon une source judiciaire citée par plusieurs médias français.
En effet, une enquête de trois mois a été menée par le parquet suite à deux dépôts de plainte pour viols qui remontent à 2009 et 2012 : le 20 octobre dernier par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante féministe et le 27 octobre par une femme ayant demandé l’anonymat.
Alors que la confrontation avec Henda Ayari a été renvoyée à l’instruction en raison des attaques sur les réseaux sociaux dont elle fait l’objet depuis l’annonce de sa plainte, la seconde plaignante a en revanche été confrontée à Tariq Ramadan durant près de trois heures, en présence des avocats des deux parties, Me Yacine Bouzrou, avocat de Ramadan, et de Me Eric Morain, avocat de la plaignante.
Selon le quotidien Le Monde, deux perquisitions avaient eu lieu avant la confrontation, la première à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans un appartement à l’islamologue dispose d’un bureau et d’un pied-à-terre, et la deuxième en Haute-Savoie, à la frontière franco-suisse ou il possède sa résidence principale. A l’issue de cet échange tendu, l’islamologue a refusé de signer le procès-verbal.