La 23ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), s’est ouverte lundi à Bonn, en Allemagne, lors d’une cérémonie marquée par le transfert de la présidence marocaine de la COP aux Fidji.
Salaheddine Mezouar, aux commandes de la conférence onusienne depuis la COP22 de Marrakech (7-18 novembre 2016), a passé le flambeau à son successeur fidjien Frank Bainimarama qui sera à la manoeuvre pendant les deux semaines de négociations sur le climat.
Après une présidence marocaine aussi dynamique que résolument engagée en faveur des pays africains et ceux exposés au réchauffement planétaire, c’est au tour des Îles Fidji, pays du Pacifique de porter la voix de la cause climatique et surtout d’attirer l’attention sur les périls qui guettent les laissés pour compte de la cause écologique.
S’inscrivant dans la continuité de l’esprit de Marrakech, la présidence fidjienne de la COP23 place d’ores et déjà comme priorité la préservation du consensus multilatéral dégagé dans le cadre de l’Accord de Paris pour des réductions substantielles des émissions de carbone, avec l’ambition de maintenir l’élan actuel pour la mise en œuvre de l’Accord par le biais d’une vague d’actions climatiques qui requiert l’implication de tous.
A la Conférence de Bonn, les pays chercheront à avancer dans l’élaboration du règlement d’opérationnalisation de l’Accord de Paris, selon l’ONU.
L’Accord de Paris, qui a été adopté par les 196 Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en décembre 2015 à Paris, appelle les pays à lutter contre le changement climatique en visant à limiter la hausse de la température mondiale en-dessous de 2 degrés Celsius et à s’efforcer de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius.
En novembre 2016, la Conférence de Marrakech sur le climat s’était conclue par la « Proclamation de Marrakech pour l’action en faveur du climat et du développement durable », dans laquelle les Etats parties à la CCNUCC affirmaient leur « engagement » à « la mise en œuvre complète » de l’Accord de Paris. Aujourd’hui, 169 Parties ont ratifié cet accord.
Le COP23 intervient alors deux rapports alarmants, publiés la semaine dernière par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), montrent clairement que « nous devons faire davantage pour stopper la hausse continue des températures » dans le monde, estimant qu’il est extrêmement improbable que l’objectif de maintenir le réchauffement en dessous de 2 °C puisse encore être atteint.
Entre 25.000 et 35.000 participants, parmi lesquels les représentants de plus de 500 ONG et plus d’un millier de journalistes, sont attendus lors de la COP23 de Bonn, organisée selon le concept : « Une conférence, deux zones ».
Lors des deux semaines de la conférence, un vaste espace de la ville allemande deviendra le Campus Climat qui sera divisé en deux secteurs : la « zone Bula » où auront lieu les discussions entre les gouvernements et la « zone Bonn » qui accueillera les événements relatifs à l’action climatique, dont des événements de haut niveau, des événements parallèles et des expositions organisées par la CCNUCC et le gouvernement allemand. Cette deuxième zone abritera aussi des activités médiatiques et des événements dans les pavillons des délégations participantes.