Le programme gouvernemental, qui trace le cadre général d’une réduction de l’endettement à l’horizon 2021, fait de 2018 une « année étape » vers cet allègement, a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid.
« Tous les efforts de redressement des finances sont en train d’être consolidés et les objectifs en matière de déficit seront atteints », a assuré Boussaid dans un entretien paru lundi dans les colonnes de « l’Economiste », précisant que le prochain budget doit donner la priorité aux secteurs sociaux.
« Le contexte est plus favorable que l’année dernière en termes de croissance puisque nous avons révisé le taux de croissance pour le porter à 4,8% », a expliqué le ministre.
Bien entendu, l’ensemble des secteurs exportateurs « se comportent très bien » sur les 6 premiers mois de cette année, avec une augmentation des exportations de 6,2% et des importations de l’ordre de 7%, a noté Boussaid, ajoutant que cette situation génère encore un déficit commercial, mais les secteurs exportateurs continuent leurs performances, alors que les indices des autres secteurs sont au vert.
Le ministre a également évoqué un éventuel recours au marché financier international. « Nous cherchons le moment opportun pour le faire, la décision n’est pas encore prise pour aller sur le marché financier international…Nous examinons toujours cette éventualité ».
Il a également souligné la nécessité de retenir que « le Trésor continue à se financer correctement sans aucun problème », et ce malgré les retards dus à l’approbation du projet de loi de finances.
Par ailleurs, Boussaid a précisé que 5 offices représentent plus de 80% de l’endettement extérieur, relevant que cet endettement est la résultante d’une politique d’investissement volontariste qui a permis à notre pays de s’équiper.
« L’OCP, l’ONCF, ADM, Masen et l’ONEE ont massivement investi. Ce qui a permis au Maroc de se targuer de disposer d’infrastructures de qualité, un élément d’attractivité », a-t-il enchaîné, faisant savoir que les investissement extérieurs ont depuis le début de cette année augmenté de 20%.
Répondant à une question sur le contrat-programme établi avec l’ONEE qui arrive à son terme, M. Boussaid a assuré que le Comité de pilotage, institué par le contrat programme, « fait le point sur les engagements des uns et des autres ».
D’après lui, l’État a largement respecté tous les engagements pris dans le cadre du contrat-programme, citant, notamment, une augmentation du capital avec 2 milliards de dirhams, un remboursement du différentiel du gasoil, ou encore le traitement de la TVA.
« C’est un effort colossal qui a permis à l’office, avec la restructuration tarifaire, d’avoir repris des couleurs et de garder la tête hors de l’eau », s’est réjoui le ministre.