À l’approche du 1er mai : Pas un seul jour de grâce pour le gouvernement

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Les syndicats sont en ordre de bataille à l’approche de la fête du travail, célébrée lundi 1er mai 2017. Au Maroc, les syndicats affutent leurs armes pour obliger le nouveau chef du gouvernement à répondre favorablement aux revendications ouvrières.
L’une des centrales syndicales décidée à mener la vie dure au chef de l’Exécutif, Saâd-Eddine El Othmani, est l’Union Marocaine du Travail (UMT). Miloudi Moukharik, Secrétaire général de cette centrale syndicale vieille de plusieurs décennies, ne cache pas ses plans pour ce 1er mai 2017. Selon lui, cette journée verra l’organisation de plusieurs manifestations et sit-in pour montrer que les travailleurs marocains vivent une vraie crise que seul le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani peut résorber en adoptant des politiques en faveur de la classe ouvrière marocaine, au lieu de présenter un programme à portée plus populiste que sociale. Ajoute-t-il. En effet, les syndicats attendent Saâd-Eddine El Othmani et son équipe gouvernementale sur plusieurs dossiers sociaux notamment la question de l’emploi, de la santé, du logement et de l’enseignement entre autres secteurs en perpétuelle décadence. Pour tenter de rassurer les composantes de la scène syndicale, le chef du gouvernement a présidé des réunions de concertations avec les principales centrales syndicales au lendemain de sa nomination par le Souverain. Ces réunions n’ont visiblement pas eu le résultat escompté, puisque Saâd-Eddine El Othmani continue d’être critiqué par les syndicats avant-même l’écoulement des 100 jours de répit accordés habituellement à tous les gouvernements de par le monde.
Que veulent vraiment les syndicats ?
Les syndicats ont plusieurs dossiers revendicatifs qu’ils veulent présenter au chef du gouvernement. Dans une preuve de bonne foi, Saâd-Eddine El Othmani a promis lors de ses deux dernières réunions avec les centrales syndicales de faire du dialogue social une priorité et faire des syndicats des partenaires sociaux privilégiés. Pour ne pas insulter l’avenir, les leaders des centrales syndicales partagent la même ambition du chef du gouvernement en promettant de rester ouvert à toutes les propositions constructives qui pourraient émaner de la part d’El Othmani. Ils posent cependant certaines conditions avant de pouvoir repartir sur de bonnes bases avec le nouveau chef du gouvernement. Les syndicats exigent un engagement de la part de Saâd-Eddine El Othmani pour la résolution des dossiers restés en suspens durant le mandat de son prédécesseur Abdelilah Benkirane, ou autour desquels le désaccord subsiste. Ces dossiers concernent la question des salaires des fonctionnaires à augmenter, la réforme paramétrique des retraites à geler et la rupture avec la politique impopulaire suivie par Benkirane. Sur ce point, les syndicats estiment que le programme gouvernemental présenté par Saâd-Eddine El Othmani ne doit pas s’inscrire dans une logique de continuité comme il l’a affirmé devant les deux Chambres du Parlement, mais plutôt dans l’optique de rompre avec les
Attendons donc de voir comment se déroulera ce premier mai 2017 et la nature des slogans qui y seront scandés par les syndicats avant de dire si oui ou non Saâd-Eddine El Othmani aura le temps de souffler.
Nous y reviendrons avec plus de détails… !

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