Les ressources naturelles du Sahara marocain sont exploitées dans le cadre du droit international et des dispositions de la souveraineté nationale, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Cette exploitation se fait dans le cadre d’un système institutionnel basé sur l’existence d’institutions élues sur le plan régional et des élus au niveau national dans le cadre de l’institution législative nationale qui suivent de manière directe tout ce qui a trait aux politiques socio-économiques, conformément au droit international dans son volet traitant de la gestion des ressources naturelles, a précisé El Khalfi lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, réuni jeudi 4 mai 2017 à Rabat.
Le ministre, qui répondait à une question sur le bateau chargé de phosphates marocains arraisonné par l’Afrique du Sud sur demande du polisario, a souligné que les bénéfices tirés par le Maroc de l’exploitation de ces ressources naturelles sont marginaux par rapport aux politiques publiques menées par le Royaume dans les provinces du Sud. Sur le plan financier, il a fait observer que les investissements déployés dans les provinces du sud sont sept fois plus importants que les revenus tirés des ressources naturelles de cette région. Le Maroc, dans le cadre de la régionalisation avancée, a adopté la politique des contrats-programmes avec les différentes régions du Royaume, a-t-il noté, précisant que les régions du Sud ont été prioritaires dans le cadre de cette politique avec des contrats programmes estimés à plus de 77 milliards de dirhams, dans le but de donner un nouvel élan de développement dans tous les domaines. El Khalfi a souligné que le Maroc n’est pas dans une situation contraire au droit international et que le Royaume est considéré comme un modèle en matière d’association des habitants aux revenus liés à ces ressources, ce qui explique l’échec des manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume à ce sujet. L’enjeu de développement des provinces du Sud est la consécration de la vision royale dans la mesure où ces provinces constituent de l’espoir alors que le désespoir règne chez l’autre partie. A-t-il indiqué.
Jeudi 4 mai 2017, un navire transportant 55.000 tonnes de phosphate marocain d’une valeur de près de 5 millions de dollars est saisie à Port Elisabeth en Afrique du Sud. Raison avancée par le juge sud-africain qui en a donné l’ordre, le phosphate n’est pas marocain mais Sahraoui et le Royaume aurait spolié ses propriétaires.