Un Mémorandum d’Entente (MoU) visant la préservation du Pavillon Hassan II à Séville en Espagne, a été conclu en marge de la 20ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques.
La cérémonie de signature qui s’est tenue le 2 novembre 2025 à Essaouira a réuni le Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, le Secrétaire d’Etat chargé de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi, la Conseillère à la Culture et au Sport du Gouvernement Régional d’Andalousie, Patricia del Pozo Fernández, ainsi que le Directeur Général de la Maison de l’Artisan, Tarik Sadik.
Ce MoU vise à établir un cadre stratégique de coopération pour la préservation du Pavillon Hassan II à Séville, symbole de tolérance, d’ouverture et de dialogue entre les cultures et les religions, et monument architectural alliant les arts artisanaux marocains et andalous.
A travers cet Accord, les parties signataires s’engagent notamment à restaurer et réhabiliter le pavillon, à favoriser l’échange de savoir-faire et d’expertises dans le domaine de l’artisanat et des arts associés, à promouvoir l’artisanat marocain et andalou, et à renforcer le rôle de la Fondation des Trois Cultures comme passerelle culturelle et humaine entre les deux rives de la Méditerranée.
Promouvoir le dialogue et la coexistence entre les cultures et les religions
Dans une allocution de circonstance, André Azoulay s’est réjoui de la signature de ce mémorandum, qu’il a qualifiée de «moment fort dans le renforcement des liens historiques et culturels entre le Maroc et l’Andalousie», mettant en exergue le rôle central du Pavillon Hassan II comme symbole de tolérance, de dialogue et de coexistence entre les cultures et les religions.
Le Conseiller Royal a également rappelé que l’idée de ce projet de partenariat est née à la suite de l’offrande symbolique d’une «Croix du Christ», réalisée récemment par des artisans Souiris au profit de la Confrérie du «Christ de la Couronne» de Séville, un geste hautement symbolique qui illustre l’engagement de la Cité des Alizés en faveur du dialogue interreligieux, de la coexistence pacifique et de la valorisation du patrimoine partagé entre le Maroc et l’Andalousie. «Ce moment avait marqué un tournant historique dans la construction de nouvelles passerelles entre les deux rives, fondées sur la reconnaissance mutuelle, le respect et la célébration des valeurs universelles d’ouverture et de tolérance qui caractérisent Essaouira depuis des siècles», a conclu A. Azoulay.
De son côté, Lahcen Essaadi a précisé que la signature de ce MoU est «une illustration claire qui confirme la poursuite de l’approche éthique et humaniste que le Maroc a adoptée depuis des siècles dans sa politique et ses relations avec les diverses civilisations et nations», relevant que ce partenariat « constitue une nouvelle pierre à l’édifice des relations historiques entre le Maroc et l’Andalousie, consolidant la place de ce monument remarquable en tant que centre majeur de dialogue culturel et religieux, et comme référence d’excellence, de créativité et d’échanges d’expertises ».
Patricia del Pozo Fernández a, pour sa part, fait remarquer que le Pavillon Hassan II de Séville constitue « un joyau patrimonial » et que sa valorisation et sa restauration permettront de renforcer les liens entre le Maroc et l’Andalousie à travers l’artisanat, les traditions et la culture. La responsable andalouse a également insisté sur l’importance de l’échange de connaissances, de stratégies et de savoir-faire entre les deux rives de la Méditerranée, tout en annonçant la tenue prochaine d’une «semaine du Maroc» au Pavillon, avec la participation du Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire, afin de poursuivre le développement de ce mémorandum et de ses accords d’application.
La signature du Mémorandum d’Entente pour la préservation du Pavillon Hassan II à Séville, incarne la volonté commune du Maroc et de l’Andalousie, de développer l’artisanat non seulement comme un levier de développement économique, mais également comme un outil de préservation, de valorisation et de promotion du patrimoine culturel partagé.
