Du point de vue du droit international, rappelons que la Société des Nations (avant l’ONU) a donné mandat au Royaume-Uni sur la Palestine (territoires de Gaza, d’Israël, de la Cisjordanie et de la Jordanie), par un traité de 1922.
Le but était «d’assurer l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif» et de faciliter «l’immigration juive…» en encourageant «l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l’État et les terres incultes inutilisées pour les services publics».
Le Royaume hachémite de Jordanie a été créé en 1946 et Israël en 1948.
Les dirigeants palestiniens ayant refusé le plan de partage de l’ONU, les armées égyptiennes, syriennes, irakiennes, jordaniennes et libanaises avaient alors déclaré la guerre à Israël !
La guerre israélo-arabe de 1948, également nommée guerre de 1948, guerre de Palestine de 1948 , guerre d’indépendance, ou guerre de la Libération et Al-Nakba (nom donné par les Palestiniens arabes pour cette période: «la Catastrophe»), est la guerre qui mena à la fondation de l’État d’Israël et à la naissance du problème des réfugiés palestiniens..
Elle marque également le début de l’exode des communautés juives du monde arabe. La guerre marque le début du conflit israélo-arabe et du conflit israélo-palestinien.
Quant aux accords d’Oslo de 1993, espoir de la solution à deux états, fruit des négociations sous l’égide des Américains entre Israël et les Palestiniens «ouvrant une période de transition de cinq ans» pour «mettre fin à des décennies d’affrontement et de conflit» et permettre aux Palestiniens de «se gouverner eux-mêmes selon des principes démocratiques, des élections politiques générales, libres et directes», ils excluent la reconnaissance unilatérale de la Palestine dont le «statut permanent» doit être réglé par la négociation (article V.4).
De même, la «feuille de route» du quartet (ONU, États-Unis, Russie et UE), approuvée en 2003 par le Conseil de sécurité, consacre le principe d’un accord de paix israélo-palestinien.
Des Etats tiers comme la France ne sont pas légitimes à procéder à une passation de pouvoirs entre le Hamas et une «Autorité» palestinienne dont le chef, Mahmoud Abbas, n’a pas été capable de se soumettre à des élections depuis 2005 et dont le mandat s’est achevé en 2009.
Mais personne ne sait ce que donneraient des élections libres à Gaza et en Cisjordanie.
P. Zehr