Le Maroc est disposé à coopérer avec la Tunisie au sein de l’Union africaine (UA) pour servir les grandes causes du continent, a souligné, dimanche à Tunis, l’ambassadeur du Royaume en Tunisie, Latifa Akharbach.
« Je voudrai (..) réitérer la disponibilité du Royaume à coopérer avec la Tunisie au sein de l’Union Africaine et joindre nos efforts pour servir les grandes causes du continent », a dit Mme Akharbach lors d’une brillante réception offerte à l’occasion de la Fête du Trône.
L’objectif consiste aussi à promouvoir les opportunités de progrès et les chances de cette émergence africaine tant attendue et fort possible, a-t-elle ajouté.
Akharbach a, par ailleurs, relevé que du point de vue du Maroc, la relation avec la Tunisie « ne peut en aucune manière, ni dans aucun contexte être une relation anodine ou de routine diplomatique ».
Selon elle, il s’agit d’un « lien étroit et multi-facettes » devant être consolidé et préservé en temps de prospérité comme en temps de crise.
Cette consolidation indispensable « est rendue impérative par l’interdépendance de nos destins, la globalisation des menaces et surtout par les attentes de nos peuples », a-t-elle insisté.
« De la sécurité de la Tunisie dépend la sécurité du Maroc et celle de toute la région. De même que la prospérité de la Tunisie profitera à toute la région », a expliqué la diplomate, relevant que la concurrence économique entre Rabat et Tunis ne saurait être un prétexte pour négliger la mise en place d’une démarche et des projets communs pour prospecter ensemble les opportunités commerciales et les potentialités d’investissement en Afrique et ailleurs.
Tout en rappelant les résultats de la 19ème Commission mixte tuniso-marocaine, elle a salué la solidarité « sincère et inconditionnelle du Maroc avec cette Tunisie nouvelle ».
Elle a, par ailleurs, émis l’espoir du Royaume d’œuvrer, avec la Tunisie démocratique, libérale et moderniste, pour raviver la flamme du rêve maghrébin et créer une nouvelle dynamique à même de dépasser l’état d’inertie dans la région maghrébine dont les peuples sont las des discours unionistes grandiloquents et totalement décalés par rapport à la réalité, marquée notamment par l’insignifiance des échanges économiques inter-maghrébins.
Revenant sur les réalisations accomplies au Maroc au cours des 18 dernières années, Akharbach a mis l’accent sur les « avancées significatives » entreprises sur la voie du développement.
Ces réalisations ont été « prolifiques en accomplissements politiques, culturels et sociaux et exceptionnelles » en nombre et en envergure des chantiers de réforme ouverts, pour à la fois promouvoir le développement économique et aller de l’avant en matière de consolidation démocratique, s’est-elle félicitée.
Pour mener à bien ce processus, le Maroc a opté pour un modèle de décision et d’action s’appuyant à la fois sur le leadership clairvoyant du Roi Mohammed VI et sur le dynamisme de la société marocaine représentée par des ONG actives et autonomes et des partis politiques à référentiels et sensibilités très divers, a ajouté Akharbach.
Cette démarche inclusive a montré ainsi, qu’outre la volonté politique, ce sont la mobilisation et l’implication des différents acteurs politiques et le renforcement de la participation citoyenne qui sont le véritable garant de la pérennité des réformes, a-t-elle expliqué.
Elle a relevé que la politique étrangère du Maroc a connu au cours des dernières années, un renouvellement significatif, traduit à titre d’exemple par un engagement volontariste du Royaume en faveur de la promotion de la coopération sud-sud notamment avec le continent africain auquel le Maroc est fier d’appartenir.
D’après Akharbach, le retour réussi du Royaume, en janvier dernier, au sein de la famille institutionnelle africaine fut le couronnement de cet engagement sincère dans des partenariats gagnants et mutuellement bénéfiques avec plusieurs pays du continent dans des secteurs d’importance stratégique tels la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, la santé, l’habitat social et les infrastructures sociales.
Pour sa part, le ministre tunisien chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la Société civile, Mehdi Ben Gharbia a mis en exergue les liens historiques fraternels existant entre le Maroc et la Tunisie, notamment leur lutte commune pour le recouvrement de l’indépendance sous l’impulsion des leaders feu Lahbib Bourguiba et feu SM le Roi Mohammed V.
Il a aussi mis l’accent sur les nouveaux défis qui impliquent davantage de coopération et de complémentarité particulièrement dans le domaine économique.
Le ministre tunisien a souligné, dans ce sens, le rôle joué par les hommes d’affaires et les investisseurs lors de la dernière décennie pour le renforcement de la coopération économique.
Tout en rappelant la solidarité sincère du Souverain, manifestée lors de sa visite de juin 2014 à Tunis, Ben Gharbia a exprimé la détermination du gouvernement tunisien d’union nationale à œuvrer à renforcer davantage les relations maroco-tunisiennes.
Cette réception offerte à l’occasion du 18è anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI, a été rehaussée par la présence de membres du gouvernement tunisien, d’ambassadeurs accrédités à Tunis, d’acteurs de la société civile, de journalistes et d’hommes d’affaires.
(Avec MAP)