Aïd Al-Adha : Quelles conséquences sur ceux qui décideront d’accomplir le rituel du sacrifice?

Un marché aux moutons dans l'oriental ( photo archive)
- Publicité -

Quelles conséquences sur ceux qui décideront d’acquérir et d’égorger un mouton le jour de l’Aïd, malgré l’appel du Roi Mohammed VI à ne pas effectuer le sacrifice de Aïd al-Adha cette année en raison de la hausse des prix et d’une régression substantielle du nombre de bêtes disponibles? Y aura-t-il des sanctions contre ces personnes? Pour ceux qui souhaitent accomplir le rituel du sacrifice, ces questions sont en tout cas soulevées.

 

- Publicité -

À dix jours de la célébration de Aïd Al-Adha, des citoyens assurent à Le Reporter leur volonté de célébrer le rituel du sacrifice. Contacté lundi 26 mai par Le Reporter, le Président de la Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage (FMAFE), Mohamed Jabli a confirmé que certains marchés de moutons connaissent une dynamique à l’approche de l’Aïd Al-Adha.

Dans un entretien téléphonique, ce professionnel évoque certains points de vente comme les marchés de Settat, L’Brouj et Fquih Ben Saleh où les citoyens viennent acquérir un mouton pour l’égorger le jour de l’Aïd, malgré l’annulation du rituel du sacrifice.

Le Président de la FMAFE ajoute aussi que les Marocains se sont rués ces derniers jours vers les boucheries pour se procurer de grandes quantités de viande ovine ou des abats «Douara» dans l’espoir de préserver une part symbolique de l’Aïd El Kébir.

A cette occasion, les boucheries voient en effet leur fréquentation augmenter. «Nous recevons beaucoup de commandes à l’approche de l’Aïd El Kébir. La demande en viande ovine ne recule pas», affirme dimanche 25 mai à Le Reporter un boucher au marché Tareq à Sidi Bernoussi. Il venait de recueillir les carcasses de quatre moutons abattus dans les abattoirs de Casablanca.

De nombreux bouchers utilisent les réseaux sociaux pour toucher une clientèle plus large. Certains d’entre eux présentent des packs composés d’épaule d’agneau, côtelettes, «Boulfaf», brochettes,etc.

Pour ceux qui décideront de pratiquer cette année le rituel du sacrifice, cette annulation exceptionnelle suscite cependant de nombreuses questions, notamment d’ordre juridique. Des amendes sont-elles prévues pour les transgresseurs? Y aura-t-il des sanctions contre ces personnes? Ces questions et d’autres sont sur toutes les lèvres.

Mais en l’absence d’un texte de loi, la confusion demeure sur les conséquences pour les personnes qui décident d’accomplir le rituel, selon un juriste.

Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a confirmé ni démenti les rumeurs sur les risques et les amendes pour les contrevenants. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a diffusé aucun communiqué à ce sujet, ce qui nourrit encore plus le flou dans l’opinion publique marocaine.

Toutefois, au ministère de l’Intérieur, la mobilisation se poursuit. Les réunions se multiplient dans les différentes régions du Royaume pour veiller au respect des consignes ordonnant l’interdiction de toutes les activités liées à la célébration de l’Aïd Al-Adha pour cette année, selon des sources bien informées.

Celles-ci font savoir qu’une circulaire a été adressée aux walis et gouverneurs des préfectures d’arrondissements et provinces du Royaume pour veiller à la suspension de toutes les manifestations liées à cette fête religieuse.

Nos sources soulignent par ailleurs que ces instructions ont pour but d’anticiper toute tentative d’organisation parallèle de la fête, tout en protégeant la population de toutes les pratiques non encadrées dans un contexte de pénurie de bétail.

Dans la Région de Casablanca-Settat, lors d’une réunion tenue mardi 27 mai à ce sujet, les représentants de l’autorité locale ont reçu des instructions fermes pour faire respecter ces instructions, confie un agent d’autorité.

Parmi les interdictions, dit-il, figurent la commercialisation de l’orge, du foin et des autres aliments pour bétail, l’aiguisage des couteaux dans les rues et la vente des animaux dans les garages. La vente de charbon et de têtes d’ovins dans les espaces publics est également proscrite.

Notons enfin que l’on connait la date de l’Aïd Al-Adha 2025. Dans un communiqué, le ministère des Habous et des Affaires islamiques précise que le croissant lunaire annonçant le mois de Dou Al Hijja de l’an 1446 de l’Hégire n’a pas été observé mardi soir (27 mai). De ce fait, le mois de Dou Al Qiida 1446 H aura compté 30 jours et le 1er Dou Al Hijja sera le jeudi 29 mai 2025, et l’Aïd Al-Adha sera par conséquent célébré le 10 Dou Al Hijja 1446 correspondant au samedi 7 juin 2025, est-il indiqué.

N.Cherii

 

- Publicité -

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here