Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a adopté, jeudi 31 octobre 2024, une nouvelle Résolution sur le Sahara. Malgré les gesticulations de l’Algérie, par le biais de son Représentant à l’ONU, le Texte adopté à une large majorité, a une nouvelle fois conforté la position du Maroc par rapport à ce conflit artificiel.
La Résolution 2756 (2024), à travers laquelle le Conseil de Sécurité a également renouvelé le Mandat de la Minurso au Sahara, pour une année supplémentaire (31 octobre 2025), a recueilli 12 voix pour et 2 abstentions. La Russie, membre permanent du Conseil de Sécurité et le Mozambique (membre non-permanent depuis janvier 2024), sont en effet les deux seuls pays qui se sont abstenus de voter la nouvelle Résolution onusienne.
L’Algérie remise à sa juste place
L’Algérie, également membre non-permanent au CS de l’ONU pour un mandat d’une année (2024-2025), a boycotté le vote. Cette attitude qui démontre une nouvelle fois, l’hostilité affichée du Régime d’Alger à l’égard du Maroc et de son intégrité territoriale, était sans aucun effet sur le déroulé du vote.
L’absence de l’Algérie de la Séance s’explique par le fait qu’elle ait échoué à faire modifier le contenu de la Résolution 2756. En effet, l’un des moments forts du vote a été le rejet par le Conseil de Sécurité de l’ONU des amendements proposés par l’Algérie au Projet de Résolution. Le premier concernait l’élargissement de la mission de la Minurso, à la surveillance des Droits de l’Homme dans la Région, sachant que le Régime d’Alger est mondialement connu pour ses exactions aux Droits de l’Homme, que ce soit à Tindouf (Camp des séquestrés géré par Polisario interposé) ou contre le peuple algérien lui-même aussi bien sur le territoire algérien qu’à l’étranger.
A travers son deuxième amendement, également rejeté par le Conseil de Sécurité, l’Algérie espérait la suppression de l’appel qui lui est adressé chaque année par le Conseil de Sécurité, de reprendre les pourparlers sous la forme de Tables Rondes, avec l’ensemble des parties impliquées dans le conflit (Maroc-Mauritanie-Polisario).
Dans la Résolution 2756, il n’est aucunement question d’élargissement du mandat de la Minurso au Droits de l’Homme. Le Maroc y a ses propres institutions qui s’en chargent (Antennes CNDH). Quant aux fauteurs de trouble, ils tombent sous le coup de la loi, comme tous autres citoyens marocains.
«Ayant examiné le rapport du Secrétaire Général en date du 1er octobre 2024 (S/2024/707), le Conseil de Sécurité décide de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2025», lit-on dans le Paragraphe I du Texte adopté le 31 octobre 2024. Un peu plus loin, le CS de l’ONU «exhorte les parties et Etats voisins à collaborer de manière productive avec la Minurso afin de continuer à réfléchir aux façons dont les nouvelles technologies pourraient être utilisées pour réduire les risques, améliorer la protection de la force et aider la Mission à mieux s’acquitter de son mandat» (Paragraphe 13).
S’agissant de l’implication de l’Algérie, en tant que partie prenante à ce conflit artificiel, la Résolution, dans son Paragraphe IV, tout en appuyant «(…) l’action que mènent le Secrétaire Général et son Envoyé personnel pour faciliter les négociations afin de parvenir à une solution à la question du Sahara sur la base des progrès accomplis et du cadre établi par l’Ancien Envoyé Personnel (…)», appelle «(…) le Maroc le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à coopérer avec l’Envoyé Personnel pendant toute la durée du processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir».
La pertinence de la position marocaine confortée
Comme les Résolutions précédentes, depuis 2007, date à laquelle Rabat avait présenté son Plan d’Autonomie pour les Provinces du Sud en tant qu’issue réaliste au Conflit autour du Sahara, la Résolution 2756 a ainsi reconnu la prééminence de la proposition marocaine pour résoudre ce conflit. Le Conseil de Sécurité «demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses Résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018), 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020), 2602 (2021), 2654 (2022) et 2703 (2023), ainsi que le succès des négociations», peut-on lire dans le Paragraphe 10 de la Résolution 2756/2024.
Le Texte n’a fait aucune référence au plan de partition du Sahara proposé par Staffan de Mistura. L’Envoyé Personnel du SG de l’ONU dans la Région avait tenté de relancer un vieux plan que le Maroc avait fermement rejeté lors son élaboration par James Baker, sur proposition de l’Algérie, il y a plus de 20 ans. La nouvelle Résolution sur le Sahara n’a également pas parlé de référendum au Sahara, contrairement à ce que souhaitent l’Algérie et le Polisario.
Malgré les manœuvres d’Alger qui arme, abrite et finance le Polisario, les efforts intensifiés du Maroc, y compris son Plan d’Autonomie, sont largement appuyés par la Communauté Internationale. En effet, de nombreux pays, dont l’Espagne, la Hongrie, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, d’autres, ont renouvelé à plusieurs reprises leur soutien à l’initiative du Maroc, le considérant comme la voie la plus viable vers une solution durable et pragmatique au conflit du Sahara.
Au-delà de l’Europe, de nombreux pays africains et arabes ont adopté le plan marocain et l’ont décrit comme la solution politique la plus réaliste au conflit du Sahara.
D’autres pays ont cependant choisi d’exprimer un soutien définitif et indéfectible en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud du Sahara occidental, notamment la France et les États-Unis, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
La France a rejoint les Etats-Unis en juillet 2024 pour reconnaître la Souveraineté du Maroc sur son Sahara. Dans un Discours devant le Parlement, mardi 29 octobre 2024 à Rabat, le Président français Emmanuel Macron a réaffirmé ce soutien, soulignant que «pour la France, le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la Souveraineté marocaine».
ML