Le poète italien Giuseppe Conte a reçu, mercredi 22 novembre 2023 à Rabat, le 16ème Prix international de poésie « Argana » au titre de l’année 2022, décerné par la Maison de la Poésie au Maroc, en coopération avec la Fondation de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
Lors d’une cérémonie organisée à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, marquée par la présence d’une pléiade de personnalités du monde de la politique, de l’art et de la culture, le Prix a été remis au poète italien par la directrice générale de la Fondation de la CDG, Wafaa Naim El Idrissi et le président de la Maison de la Poésie au Maroc, Mourad El Kadiri.
A cet égard, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a souligné que le Prix « Argana » constitue l’un des rendez-vous culturels incontournables et offre aux poètes marocains l’opportunité d’une rencontre fructueuse avec leurs compères du monde entier, mettant en avant que le succès de cette distinction qui « a réussi à rapprocher la poésie marocaine de plusieurs traditions poétiques mondiales, notamment avec italienne, comme en témoigne cet événement ».
Dans une brochure relative à cet événement, M. Bensaid a ajouté que le long parcours créatif de Giuseppe Conte témoigne d’efforts constants visant à promouvoir tout ce qui est beau et noble dans la culture et la vie, mettant en avant la volonté de son département de développer davantage le partenariat multidimensionnel unissant le Maroc et l’Italie sur le plan culturel.
« Giuseppe Conte rejoint aujourd’hui la constellation de poètes dont le nom est inscrit dans le registre du Prix international de poésie Argana, une fierté au sein de notre panorama culturel », a, pour sa part, souligné M. El Kadiri, précisant que le jury de cette édition a choisi d’attribuer ce Prix au poète italien « en reconnaissance de son engagement depuis les années 70 dans la création d’œuvres poétiques dotées de caractéristiques esthétiques et artistiques promouvant les valeurs de la paix ».
Il a, par ailleurs, mis en avant l’engagement des organisateurs pour le développement et la promotion du Prix, le qualifiant d' »occasion idoine pour présenter le Maroc comme une oasis de dialogue et de communication entre les poétiques humaines et mondiales », faisant savoir que cette distinction a choisi l’arganier comme symbole de l’amitié poétique liant le Maroc à d’autres poètes du monde.
De son côté, Mme El Idrissi a mis en lumière le rôle essentiel de la diplomatie culturelle dans la promotion de la position du Maroc en tant que lieu de convergence des cultures humaines et des voix poétiques prônant les valeurs de tolérance, de fraternité et de coexistence.
Dans cette perspective, elle a salué la longue carrière créative de Giuseppe Conte, « qui a offert à l’humanité une oeuvre profonde capable de saisir la vie et le monde, facilitant ainsi la communication avec soi-même et avec autrui », relevant que la poésie a toujours été, à travers les époques, une passerelle de rencontre et d’échange, ainsi qu’un messager de l’humanité à travers les civilisations et la diversité culturelle.
Le président du jury de cette édition, l’académicien et interprète italien, Simone Sibilio, a, quant à lui, a justifié le choix du récipiendaire du Prix « Argana » par « la qualité globale de son œuvre et de certains de ses aspects esthétiques, tels que la densité lyrique, la profondeur contemplative et l’universalité de l’âme dans ses poèmes, témoignant ainsi de son intérêt pour les différentes traditions poétiques ».
Prenant la parole à son tour, le lauréat de cette édition a fait part de sa joie et de son immense honneur de remporter le prix qui représente, pour lui, une « récompense importante et distinctive dont il se souviendra longtemps », rappelant avoir toujours veillé, dans ses œuvres littéraires, à ériger un pont de communication entre l’Orient et l’Occident.
« Pour moi, la poésie est un genre littéraire qui accorde une voix à ceux qui n’en ont pas, offrant ainsi au poète la possibilité d’engager une conversation avec la nature dans toutes ses manifestations », a-t-il exprimé, soulignant que « la poésie détient le pouvoir de semer les graines de la paix et de la véritable fraternité entre les peuples ».
Né en 1945, Guiseppe Conte est l’auteur de plusieurs recueils de poésie, dont « Un chant pour des résurrections songées » (1980), « Les saisons » (1988), « L’océan et l’enfant » (2002) et « Blessures et refleurissements » (2006).
Lancé en 2002, « Argana » est un prix d’amitié poétique que les Marocains décernent à un poète qui se distingue par son expérience dans le champ de la poésie humaniste et qui défend les valeurs de la différence, de la liberté et de la paix.
avec MAP