Une réunion est prévue entre le ministre de l’Agriculture Mohamed Sadiki et les professionnels de l’interprofession des fruits et légumes ce jeudi 18 mai à Agadir.
Cette rencontre, programmée sur deux jours, est très attendue par la filière dont les professionnels saisiront l’occasion pour échanger avec le responsable gouvernemental sur les priorités attendues par les producteurs du contrat-programme paraphé entre la FIFEL (Fédération Interprofessionnelle Marocaine de production et d’exportation des Fruits et Légumes) et le ministre de tutelle lors de la 15ème édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM).
«Cette réunion permet aux professionnels de la filière de dire au ministre quels sont nos priorités dans ce contrat. D’ici septembre, on doit être prêts pour travailler sur les points prioritaires dans le cadre de cette nouvelle feuille de route», déclare à Le Reporter le Président de la Fifel, Houceine Aderdour.
«Par ce contrat-programme, l’interprofession espère résoudre un certain nombre de problèmes qui interviennent au niveau de la production. Le cadre de ce contrat est certes établi. Mais il est ouvert à toutes les discussions -à temps- surtout que des problèmes non prévus arrivent souvent au cours de la production», dit-il.
Cette année, explique le Président de cette Fédération, Il y a eu une vague de froid qui n’a pas arrangé les choses. «La région de Souss n’a jamais connu une vague de froid comme celle que nous avons vécue cette année. Ce problème de climat a créé beaucoup de problèmes aux producteurs. C’est là un imprévu qui intervient au cours de la production et ce contrat-programme pourrait le résoudre. L’Etat peut ainsi créer une certaine aide pour affronter ce genre de contraintes inattendues qui conduisent à une baisse de la production et qui se répercutent sur les prix», explique encore Houceine Aderdour.
Au centre des discussions des deux jours, plusieurs points dont notamment la TVA et les frais supportés par les producteurs. «Notre première priorité, à discuter avec le ministre, ce sont d’abord les frais.
Car le coût de revient a explosé suite à la flambée des prix des matières premières. Un kilo de légumes nous coûte entre 3 et 4 dirhams. Ce sont des charges très lourdes que doit supporter le producteur. L’Etat doit intervenir dans ces charges pour alléger le coût de production», précise le Président de la Fédération.
Il tient à souligner: «Pour arriver à réussir ce contrat-programme, nous devons travailler ensemble. Nous devons savoir gérer chaque année cette nouvelle stratégie qui est aujourd’hui établie à travers ce contrat».
Ce contrat-programme fait suite à plusieurs réunions ayant été tenues ces deniers mois pour pallier les difficultés du secteur qui a été marqué par la flambée des prix des fruits et légumes.
La signature de ce contrat-programme rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie «Génération Green» qui repose sur trois dimensions: la dimension territoriale, la dimension filières de production et la dimension thématique.
N.Cherii