L’émission « Sportsworld » de la BBC a jeté la lumière sur le succès footballistique du Maroc, qui, grâce à son parcours historique lors de la Coupe du Monde au Qatar, a réussi à unir l’Afrique et l’ensemble du monde arabe.
Dans ce numéro, le journaliste vedette John Bennett s’est rendu à Rabat « pour découvrir les secrets de la success-story du football marocain ». Il a notamment visité le complexe Mohammed VI de football, qui a largement contribué à la performance des Lions de l’Atlas, « première équipe africaine et arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde ».
Il s’agit d’une infrastructure dernier cri, qui s’étend sur plusieurs hectares, avec des terrains de football à perte de vue, une piscine olympique, des hôtels, de nombreuses commodités, des amphithéâtres, des salles de formation et une académie de football, a expliqué le média britannique, notant qu’il s’agit pratiquement « d’une petite ville où les sélections masculines et féminines s’installent durant les dates internationales pour préparer leurs confrontations ».
Les Lions de l’Atlas y ont d’ailleurs passé 16 jours avant de se rendre au Qatar, a précisé la BBC, soulignant que l’infrastructure est également dédiée au développement du football féminin au Maroc, ainsi qu’au renforcement de l’apprentissage technique pour nombre d’entraineurs marocains et africains.
Dans ce voyage dans les coulisses du football national, John Bennett est allé à la rencontre de nombreuses personnalités, notamment Omar Khyari, responsable de la communication au sein de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), qui a expliqué que le complexe est le fruit de la stratégie initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2008.
Au niveau de la FRMF, il s’agissait d’abord de développer le football en développant ses infrastructures, a-t-il détaillé, notant que le Maroc s’est doté de six stades qui disposent des homologations de la CAF et de la FIFA, avant de lancer la construction de l’Académie, dont le modèle sera reproduit à plus petite échelle dans différentes régions du Royaume.
Le Complexe Mohammed VI est mis à la disposition de toutes les tranches d’âge des équipes nationales et des équipes locales quand elles ont de grands rendez-vous à l’international, a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’Académie Mohammed VI est dédiée aux jeunes talents, masculin et féminin, en vue de les former et de les qualifier pour faire les beaux jours des clubs marocains et européens, a fait savoir M. Khyari.
De son côté, Yassine Bounou, le portier du FC Séville et de l’équipe nationale, est revenu sur son parcours exceptionnel lors de la dernière Coupe du Monde, expliquant qu’avant la compétition, les joueurs et le staff s’étaient mis d’accord sur le fait qu’ils devaient aller au-delà de la phase de groupe.
« Nous n’avions toutefois pas imaginé aller en demi-finale », a-t-il confié, précisant que l’entraineur, Walid Regragui, a eu un grand impact sur les joueurs.
« Il connait très bien les mentalités, aussi bien des joueurs nés au Maroc que de ceux nés en Europe, ce qui a facilité la compréhension de sa philosophie et l’application de sa vision sur le terrain », a poursuivi Bounou.
Le talent des joueurs, combinés au génie de l’entraîneur et de son staff, a permis de « dépasser le complexe qu’on retrouve habituellement chez les équipes africaines face aux équipes européennes et sud-américaines », a-t-il analysé.
Selon lui, cela va ouvrir la voie à de nouvelles épopées d’équipes africaines, qui pourront s’inspirer de la performance des Lions de l’Atlas pour reproduire des résultats similaires.
Même son de cloche chez Ilyas Chair, qui a assuré que l’arrivée de Walid Regragui a fait beaucoup de bien à l’équipe nationale. « Il a favorisé la cohésion entre les joueurs et promu un esprit de famille au sein du groupe ».
Chair a également salué le travail de la Fédération et de ses scouts, relevant que le Maroc a pris contact avec lui lorsqu’il était encore très jeune à Anvers, ce qui lui a permis de rejoindre les sélections juniors et de faciliter son adaptation sous le maillot national.
L’équipe masculine du Maroc a marqué l’histoire à Doha durant le Mondial de 2022, et l’équipe féminine est sur le point de faire ses preuves en Australie et Nouvelle-Zélande lors du Mondial de 2023, a souligné John Bennett, assurant qu’à la fois dans le football masculin et féminin, le Maroc est en train de construire son succès à long terme ».
avec MAP