Le monde entier l’aura compris: le problème du Sahara n’est pas un problème qui oppose le Maroc à des séparatistes, plus qu’il est un problème qui oppose le Maroc à l’Algérie.  

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Au terme de près d’un demi-siècle d’assiduité dans son soutien indéfectible à ce qui n’était qu’un groupe d’étudiants contestataires et dont elle a fait un Front séparatiste baptisé Polisario, plus tard autoproclamé République, l’Algérie apparaît désormais aux yeux de la Communauté internationale, dans son ensemble, comme la vraie partie qui mène cette guerre acharnée contre le Maroc.

Dans tous ses discours –et ce, jusqu’à présent, les propos tenus la semaine dernière devant l’Envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura, l’illustrent bien- le Régime algérien tente de servir au monde sa fourbe thèse d’un conflit qui n’opposerait que deux parties, le Maroc et le Polisario. L’Algérie, elle, selon le Pouvoir algérien,ne serait que l’Etat voisin qui défend de nobles principes, dont le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes et le respect du droit international…

Une litanie qui ne convainc plus personne, les véritables intentions du Régime d’Alger ayant été, à la longue, mises à nues, par les actes qui démentent les mots.

Si Alger était réellement attaché à ces principes, pourquoi ne les a-t-il pas appliqués à d’autres cas ailleurs dans le monde,avec autant de moyens financiers, militaires et diplomatiques que ceux dilapidés pour ses marionnettes du Polisario ? 

Ni les Touaregs à ses frontières, ni les Kabyles à l’intérieur de ses frontières -qui réclament le droit de disposer d’eux-mêmes- ni les Kurdes que l’armée turque poursuit de ses bombardements jusque dans les Etats voisins (Syrie, Irak) sans que ça l’émeuve, ni même les Palestiniens dont il ne fait semblant de défendre les intérêts que dans un esprit de compétition avec le Maroc (lequel, entre autre, assure la Présidence du Comité Al Qods)… N’ont eu l’heur de bénéficier d’un tel engagement !

Pourquoi ?

La réponse à cette question est aujourd’hui claire aux yeux de tous.

Oui, le Régime algérien voue une haine pathologique au Maroc. Oui, un Etat-croupion qui lui serait totalement inféodé et lui ouvrirait une voie vers l’Atlantique, l’arrangerait. Mais dans cette guerre qui a commencé au lendemain de l’Indépendance de l’Algérie et qui se poursuit depuis près de cinquante ans, il y a un autre enjeu, bien plus important… En réalité, capital… Celui de la mainmise sur l’Algérie et ses richesses ! Il est là le trompe-l’œil que s’est évertuée à entretenir la junte militaire d’Alger: faire croire que l’enjeu de toute cette mobilisation, cinq décennies durant, est le Sahara, alors que le véritable enjeu pour cette junte, est tout simplement: l’Algérie !

C’est grâce à ce problème du Sahara créé de toutes pièces et à cet ennemi extérieur (le Maroc) constamment agité sous le nez du Peuple algérien comme un épouvantail, que l’armée -de Boumedienne au Général «Mediene/Tewfik» aujourd’hui véritable patron depuis son retour en force à sa sortie de prison où l’avait jeté Gaïd Salah (qui l’a payé de sa vie, dit-on)- a pu garder la main haute sur l’Algérie et diriger le pays d’une poigne de fer.

Sur ce point, l’armée a gagné. A ce jour, elle exerce un pouvoir sans partage sur l’Algérie (le Pouvoir civil n’est qu’un supplétif sans véritable… Pouvoir).

Par contre, dans le conflit du Sahara, la junte réalise qu’elle est en train de perdre.
Le Maroc, pour qui la cause du Sahara est une cause sacrée parce que son intégrité territoriale en dépend, déploie –notamment ces dernières années- une Diplomatie offensive tous azimuts qui lui réussit. Sa Souveraineté sur son Sahara est désormais reconnue, par les Etats Unis, les Monarchies du Golfe et la presque trentaine de pays qui ont ouvert un Consulat à Laâyouneou Dakhla.

Tandis que plusieurs pays d’Europe (dont l’Espagne et Allemagne), ou d’autres continents, reconnaissent que la proposition marocaine d’autonomie élargie est une solution réaliste et crédible pour la résolution de ce différend. De son côté, le Conseil de Sécurité réitère, dans chacune de ses Résolutions, depuis 2007, que le Plan d’autonomie proposé par le Maroc est «sérieux et crédible».

Or, ceci ne va pas dans le sens des intérêts de la junte militaire algérienne, qui mobilise ses médias affidés, spécialisés dans la méthode Coué, lesquels, curieusement, voient dans toutes ces reconnaissances un «échec du Maroc et de sa diplomatie», mais crient victoire lorsqu’une de leurs activistes –Sultana Khaya- est reçue au Parlement français, non pas par le parlement, mais par un élu sympathisant – Jean-Paul Lecoq, membre du Parti communiste français !

Ou lorsque le Président tunisien, dont Alger paie les fonctionnaires et auquel elleexpédie quelques tonnes de biscuits et de sucre, se plie au ridicule de convier à une conférence internationale à objectifs économiques (la Ticad), un chef de séparatistes qui n’a ni économie, ni le moindre argument économique à mettre sur la table !

La déraison n’a plus de limites chez nos voisins de l’Est qui, dans leur bulle, ne voient pas le monde changer.

Certains avancent qu’avec le Sommet arabe qu’Alger se prépare à accueillir, les choses pourraient évoluer… Ce n’est pas ce que laisse entendre leur presse (Echourouk, par exemple) qui, commentant cette «fausse-vraie info» selon laquelle le Roi du Maroc pourrait participer personnellement à ce Sommet, ne nous a pas épargné son fiel…

Le Sommet est prévu pour le 1 et 2 novembre. On verra bien…

Bahia Amrani

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