Un des projets que la nouvelle maire de Casablanca, Nabila Rmili devra prendre en main est celui de la réhabilitation de la coupole Zevago. Les travaux de réhabilitation de cette coupole (surnommée Kora Ardia) devaient prendre fin en 2017. Mais six ans après, ils sont toujours en cours…
Alors qu’une convention a été signée en mars 2016 pour la rénovation de «Kora Ardia», le projet ne s’est jamais achevé. Le concours d’architectes pour la réhabilitation de l’emblématique coupole –œuvre de l’architecte Jean-François Zevago- a été lancé en avril 2016. Les travaux de ce relooking devaient prendre fin en 2017. Mais presque six ans après, ils sont toujours en cours. On peut d’ailleurs constater de visu la lente évolution dans la mise en œuvre de ce chantier, qui -comme d’autres dans la capitale économique- connait plusieurs dysfonctionnements.
Porté par la commune urbaine de Casablanca, ce projet dont le coût global avoisine les 14 millions de DH est majoritairement financé par le groupe koweïtien Al Ajial Holding, qui contribue à cette réhabilitation à hauteur de 11,5 millions de DH.
Il convient de rappeler que le projet a d’abord été confié à Société de Développement Locale (SDL), Casa Patrimoine avant d’être transféré à la SDL Casa Aménagement. Le projet était prévu pour juin 2021, mais la livraison a été, une fois encore, renvoyée aux calendes grecques.
Plantée en plein cœur de la Place des Nations unies, la coupole Zevaco sera restaurée à l’identique, tout en introduisant des nouveautés (luminosité, couleurs). Un projet qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de valorisation d’un riche patrimoine historique régional, afin de préserver l’attractivité touristique et d’accompagner le développement de la capitale économique.
Mais en attendant, le chantier provoque la colère des Casablancais, à cause du désagrément qu’il cause. «Cela fait plusieurs années que le lieu s’est transformé en un véritable point noir pour les habitants. Il s’agit d’un patrimoine architectural qui est important dans la mémoire de tout les Casablancais. Mais voilà qu’au fil des années, il s’est transformé en dépotoir et toilettes publiques», martèle un Casablancais. Un dossier à suivre.
NC