Malgré la concurrence, les variétés marocaines restent les privilégiées des consommateurs marocains. Celles produites dans les régions d’Er-Rachidia et Boudnib en particulier, comme « Bousstehmi », « Jihel », Boussekri » ou encore la « Boufkouss » sont les stars des marchés de dattes. Mais leurs prix restent élevés pour les consommateurs, reconnait Hamid Echarif, président de l’Association nationale des distributeurs des dattes à Er-Rachidia. La variété la plus chère est la célèbre Mejhoul, dont le prix peut atteindre 140 dirhams le kilo.
« Ces dix dernières années, la production du Mejhoul a connu une hausse importante, du fait de l’augmentation des plantations de palmiers-dattiers notamment dans la région de Boudnib. D’ailleurs, près de 90% de la production globale est du Mejhoul », explique Echarif Hamid.
Ce distributeur- importateur poursuit : « Le prix du Mejhoul resté élevé. C’est ce qui fait que la demande est très faible pour cette variété. En témoigne, d’ailleurs, les grandes quantités en Mejhoul qui restent invendues chez les commerçants», souligne Hamid Echarif.
Dans un entretien téléphonique, ce dernier a fait savoir que cette question des prix fait l’objet de plusieurs discussions au sein de l’interprofession des dattes (Fimadattes). « La réflexion est déjà lancée au sein de l’interprofession pour baisser les prix des variétés nationales. En tant que distributeurs, qui connaissent les besoins du marché national, nous pensons que les prix ne doivent pas dépasser les 28 dirhams si on veut vraiment encourager les consommateurs marocains à acheter les dattes marocaines», estime le président de l’Association nationale des distributeurs des dattes à Er-Rachidia.
NC