Des peines d’emprisonnement de 15 et 12 ans ont été prononcées par la Cour d’appel d’Alger, à l’encontre respectivement des anciens Premiers ministres algériens Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Ces jugements confirment les peines auxquelles ces deux anciens responsables algériens ont été condamnés initialement, lors de leur premier procès en décembre 2019. Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal étaient poursuivis dans le cadre d’une affaire de corruption et de népotisme dans le secteur du montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika en 2019. Ce nouveau procès s’était ouvert le 9 janvier 2021, après que la Cour suprême algérienne a accepté un pourvoi en cassation de la défense.
Il concernait au total une quinzaine de personnalités, notamment d’anciens ministres et hauts fonctionnaires poursuivis aux côtés des deux ex-dirigeants de l’ère Bouteflika. Parmi eux figurait Ali Haddad, ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, qui a vu sa peine réduite de sept à quatre ans de prison. Deux autres hommes d’affaires, Ahmed Mazouz et Hassen Arbaoui, propriétaires d’usines de montage de véhicules, ont également été condamnés à quatre ans de prison. Ce scandale automobile a entraîné une perte pour le Trésor public estimée à plus de 128 milliards de dinars algériens (975 millions d’euros).
