Les délégations du Haut Conseil d’Etat et de la Chambre des représentants libyens se sont mises d’accord, à Bouznika, sur la formation et la nomination d’équipes de travail réduites pour prendre des mesures pratiques au sujet des occupants des postes de souveraineté.
Dans le communiqué final sanctionnant les travaux d’un nouveau round du dialogue inter-libyen (22 et 23 janvier 2021), les deux parties indiquent qu’il a été procédé, lors de cette réunion, à la révision de ce qui a été convenu concernant la mise en oeuvre de l’article 15 de l’accord politique de Skhirat de 2015.
Procédures à suivre et délais à respecter
Les équipes de travail veilleront notamment à l’élaboration des formulaires de candidature et inviteront les candidats à présenter leurs dossiers qui doivent répondre aux critères et conditions convenus, relève le communiqué, notant que ces équipes vont également s’assurer de la conformité des candidatures avec les critères et conditions mis en place comme elles recevront les formulaires de candidature et les curriculum vitae des candidats à partir du 26 janvier à midi jusqu’au 2 février 2021.
D’après la même source, les postes de souveraineté concernés sont ceux de gouverneur de la banque centrale et son adjoint, de président de l’autorité de contrôle administratif et son adjoint, de président du bureau d’audit et son adjoint, de président de l’Instance de lutte contre la corruption et son adjoint, outre le poste de président de la Haute commission électorale libyenne.
Le communiqué a aussi mis l’accent sur la nécessité de respecter les critères de compétence et de professionnalisme et de veiller à l’équilibre géographique à même de garantir une répartition équitable de tous les postes supérieurs dans les institutions de l’Etat (gouvernement, postes de leadership dans les institutions économiques et de services outre ceux de souveraineté).
Les nominations à ces postes prennent fin dès clôture de l’étape préliminaire puisque les prérogatives seront restaurées aux autorités élues et au gouvernement chargé de ces autorités. Concernant les postes de président de la cour suprême et de procureur général, le communiqué a relevé que les mesures stipulées dans les législations en vigueur y seront appliquées.
Par ailleurs, les deux parties libyennes ont insisté sur le soutien des efforts fournis par le Forum de dialogue politique parrainé par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye pour former un pouvoir exécutif de l’étape préliminaire, soulignant qu’elles s’acquitteront de leurs responsabilités si les efforts du dialogue politique concernant la réalisation de cette échéance ne parviennent pas.
De même, les membres des deux délégations ont exprimé leurs remerciements et leur estime à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au Royaume du Maroc pour le soutien continu aux efforts en faveur de la stabilité de la Libye.
Ce nouveau round du dialogue inter-libyen qui s’est tenu à Bouznika s’inscrit dans le sillage des séances précédentes tenues par les deux parties en septembre, octobre et novembre 2020 à Bouznika et à Tanger, couronnées par la conclusion “d’accords globaux sur les critères et les mécanismes pour occuper les postes de souveraineté, prévus par l’article 15 de l’Accord politique libyen conclu en décembre 2015 à Skhirat.