Le Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2020, de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), a été attribué aux Marocains Younès Ez-Zouaine et Abdelhak Boutaqmanti, apprend-on auprès de l’OIF, basée à Paris.
Créé en 2007, ce Prix est attribué chaque année par un jury international. Il vise la promotion de la diversité culturelle et linguistique et encourage toutes formes d’échanges culturels entre le monde arabe et l’espace francophone.
Le jury, qui s’est réuni le 9 décembre dernier en visioconférence afin de désigner le lauréat de l’édition 2020, a décidé d’attribuer ce Prix à Younès Ez-Zouaine et Abdelhak Boutaqmanti pour leur traduction du français vers l’arabe de l’ouvrage « Le Djihadisme : le retour du sacrifice. Résister à la terreur », de Jakob Rogozinski (Desclée de Brouwer, 2017). La traduction primée est parue chez Mominoun Without Borders Institution (Liban, 2020), indique l’OIF sur son site Internet.
Cet essai propose une analyse du phénomène du djihad à travers le prisme des sciences humaines (philosophie, psychanalyse, sociologie, histoire). Il tente de sensibiliser les décideurs et les penseurs à la nécessité de questionner le contenu du discours islamiste ainsi que la manière dont il est diffusé au sein de la société, notamment parmi la jeunesse. Ce livre met également en exergue les liens séculaires entre Orient et Occident, en convoquant une histoire commune et une géographie méditerranéenne partagée, souligne-t-on.
Fruit d’une coopération entre l’OIF et l’ALECSO, le Prix Ibn Khaldoun-Léopold Sédar Senghor récompense la traduction d’un ouvrage littéraire ou de sciences humaines arabe/français.
Il s’adresse aux traducteurs, aux universités, aux instituts d’enseignement supérieur et aux centres d’études et de recherches, aux associations et aux unions nationales, ainsi qu’aux maisons d’édition du monde arabe et de l’espace francophone.
Le jury de l’édition 2020 de cette distinction littéraire était composé de Bassam Baraké, Secrétaire général de l’Union des Traducteurs arabes (Liban), Zahida Darwiche-Jabbour, Secrétaire générale de la Commission nationale libanaise pour l’UNESCO et l’ALECSO, Fayza El Qasem, Professeure émérite, Ecole supérieure de traducteurs et interprètes (France), Mohammed Mahjoub, philosophe, traducteur et écrivain (Tunisie), et Hana Subhi, traductrice et professeure de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne d’Abu Dhabi (France et Irak).