Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2021 vise à accorder une priorité aux secteurs de la santé et de l’éducation, en leur affectant un budget additionnel de 5MMDH.
L’annonce a été faite à Rabat, par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.
Les enjeux du PLF 2021
Lors de son intervention devant la commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants, le 28 septembre 2020, Benchaâboun a souligné que l’élaboration du PLF 2021 porte sur un ensemble d’enjeux, faisant savoir que 5.500 postes budgétaires seront réservés au secteur de la santé, en augmentation de 1.500 postes par rapport à 2020, alors que 17.000 postes seront accordés au secteur de l’éducation (+2.000 postes).
Concernant les contraintes et les défis liés à la préparation du PLF 2021, le ministre a évoqué certaines charges incompressibles, se traduisant par une hausse de 8,5 MMDH au titre de la masse salariale (impact du dialogue social, régularisation des promotions…), une hausse de 1,5MMDH au titre de l’organisation des élections, une hausse de 2MMDH au titre des charges de la compensation et de 1,6MMDH au profit des régions dans le cadre la mise en œuvre de la régionalisation avancée. “Si l’on tient compte de toutes ces données, il y aura un total de 13,6MMDH sous forme de charges additionnelles”, a fait remarquer le ministre.
Au-delà de ces charges incompressibles, le ministre a estimé que l’année 2021 connaitrait un repli de 20 à 25MMDH des recettes fiscales sur fond de répercussions de la crise, soulignant que ces contraintes impliquent la prise de mesures à même de garantir la soutenabilité des équilibres financiers et d’assurer les marges nécessaires au lancement des réformes structurelles pour la relance post-crise.
S’agissant de la restructuration des Etablissements et Entreprises Publics (EEP), Mohamed Benchaâboun a mis en avant la création d’une agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l’Etat et le suivi de la performance des établissements publics pour consolider le rôle de l’Etat en tant qu’actionnaire, renforcer la bonne gouvernance au niveau des EEP, garantir la gestion stratégique des participations de l’Etat et suivre l’efficacité opérationnelle des établissements publics.
Et de préciser, dans ce sens, la nécessité d’explorer des ressources additionnelles à travers une gestion active des domaines de l’Etat et le recours à des mécanismes innovants de financement et à des partenariats public-privé.