Le Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) pour l’année budgétaire 2020, propose un relèvement du droit d’importation de 30% à 40% pour notamment promouvoir la production locale et atténuer le déficit commercial.
“La pression exercée sur les réserves nationales de change, impose de prendre des mesures pour encourager la substitution des importations par la production locale. Dans ce cadre, il est proposé d’augmenter les droits d’importation applicables à certains produits finis de consommation de 30% à 40%, et ce dans la limite des taux consolidés par le Maroc au niveau de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)”, indique la note de présentation du PLFR 2020, diffusée sur le site du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration.
Dans un souci d’amélioration des recettes douanières collectées au titre du droit d’importation, d’encouragement de la production locale et de réduction du déficit de la balance commerciale, il a été procédé dans le cadre de la loi de finances 2020 initiale à l’augmentation de la quotité du droit d’importation applicable à certains produits finis de 25% à 30%, rappelle la même source.
Promouvoir la production nationale
Actuellement, et dans le cadre d’un contexte international marqué par une crise sanitaire majeure ayant généré un ralentissement de l’économie mondiale, un renforcement de la protection de la production nationale semble nécessaire pour accompagner les efforts entrepris en matière d’appui aux entreprises en difficulté, souligne le ministère.
Ladite note fait également savoir qu’un effort sera déployé pour maintenir la demande à travers la révision du dispositif encadrant la commande publique en vue d’encourager les secteurs à forte valeur ajoutée locale. Ces actions seront accompagnées par un support fort au “consommer marocain” incluant marketing et promotion, et accompagnement administratif et fiscal.
A ce titre, tout en veillant au strict respect des engagements pris par le Maroc dans le cadre des accords d’association et de libre-échange et dans la limite de ce que permettent ces engagements, il sera procédé à une opérationnalisation des mécanismes en vigueur en matière de préférence nationale et de respect des spécifications techniques et des normes et produits d’origine marocaine dans le domaine de la commande publique de l’Etat, des Collectivités Territoriales et des Établissements et Entreprises Publics.