Covid-19 : Mouvement de grève chez les éboueurs de Casablanca à l’appel de l’UMT

Les éboueurs de Casablanca ne décolèrent pas. Ils entament aujourd’hui une grève de 24 heures à partir de 18 h. Au coeur de leur mécontentement  : le retard dans le versement des salaires, déclare Rachid Tadraret, président de l’association des agents de propreté à Sidi Belyout.

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Pour faire entendre leur voix, plus de 1200 agents de propretés des sociétés Averda et Derichebourg observeront une grève de 24 heures.

A l’appel de l’Union marocaine du travail (UMT), les agents de ramassage des ordures ménagères à Casablanca entament aujourd’hui leur grève à partir de 18 h. En cause, le retard dans le versement des salaires du mois dernier et la non-satisfaction de leur cahier revendicatif, explique-t-on à l’UMT.

Dans un communiqué rendu public, et dont Le Reporter détient copie, le syndicat des éboueurs dit aussi regretter les conditions de travail jugées indignes sans même l’assurance de toucher une prime après plus de deux mois de travail pendant le confinement.

 » On n’a pas cessé de travailler pendant toute la durée du confinement. On a fait des sacrifices pour assurer la continuité du service de ramassage des ordures à Casablanca, en ces temps très difficiles de Covid-19″, tient à souligner Rachid Tadraret, président de l’association des agents de propreté à Sidi Belyout.

Sans oublier, dit-il, « que les conditions d’hygiène et de la sécurité sanitaire des agents ne sont malheureusement pas prises très au sérieux par les sociétés délégataires ». Notre interlocuteur ne mâche pas ses mots. « Nos collègues,  affirme-t-il, manquent de gants, de produits désinfectant, de masques,..etc ».

Pourtant, regrette Rachid Tadraret, on n’a eu aucune reconnaissance. « Au lieu de toucher une prime, on s’estime méprisé par les retards dans le versement des salaires », se désole Rachid Tadraret, qui n’exclut pas -si rien n’est fait- la tenue d’un sit-in dans les prochains jours.

Le président de l’association des agents de propreté à Sidi Belyout et membre de l’UMT pointe aussi du doigt le Conseil de la ville et le maire de Casablanca, le PJDiste Abdelaziz El Omari. Ces derniers jours, la colère est, en tout cas, forte et claire dans le monde des éboueurs contre la mairie.

« On aimerait voir intervenir le Conseil de la ville. Il faut que son président, Abdelaziz El Omari prenne en compte les efforts consentis par les agents de ramassage des ordures de Casablanca. Il doit assumer sa responsabilité pour rendre justice à nos collègues qui travaillent dans des conditions difficiles », insiste Rachid Tadraret. Celui-ci fait savoir que les protestataires ont déjà interpellé la mairie sur « leur situation difficile », mais rien n’est encore fait.

Notons, enfin, qu’au même titre que le personnel soignant, les éboueurs font partie de ces métiers qui se sont retrouvés en première ligne pendant l’état d’urgence sanitaire. Leurs camions sillonnent les différentes artères de la métropole pour vider les bennes à ordures ménagères, prévu jusqu’au 10 juin pour restreindre la transmission de la pandémie.

Alors que les Casablancais sont confinés, eux sont resté mobilisés pour ramasser les poubelles des médecins, des infirmières, des laboratoires,…etc.

Naîma Cherii

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