Ramadan : Le marché du poisson congelé, une filière accessible

« Le poisson à prix raisonnable ». Pour faire face à toute flambée durant le mois sacré de Ramadan, les armateurs de la pêche hauturière et le département de la pêche ont décidé de lancer la deuxième édition de cette initiative.

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L’opération, expérimentée l’année dernière à Agadir, a été lancée à Inezegan, début de cette semaine. Et depuis hier, des produits congelés sont également proposés au marché de gros d’oujda à des prix accessibles pour les bourses modestes, indique un armateur.

Plusieurs villes sont également concernées par cette initiative, à savoir notamment Rabat,  Salé, Marrakech, Tanger, Tetouan,  Meknes, Beni Mellal et Taza.

Une série d’actions ont été prises pour améliorer les conditions de commercialisation au niveau des espaces choisis et la mise en place d’infrastructures dédiées à la vente des produits de la mer, précise la même source.

Les produits proposés à la vente répondent aux normes requises et bénéficient de l’aval des autorités sanitaires du pays, affirme notre armateur de la pêche hauturière.

L’initiative, dit-il, vise à  » introduire des quantités de poisson suffisantes sur le marché national à des prix mieux adaptés au pouvoir d’achat local ».

Au total, quelque 3000 tonnes de produits congelés seront mise directement sur le marché, durant le mois de Ramadan.

Cette période coïncide avec le retour des 240 bateaux de la pêche hauturière, qui disposent de grands stocks de poissons congelés.

Le ralentissement des liaisons de transport avec les pays importateurs, en ces temps de Coronavirus, fait que les captures de ces bateaux doivent être stockées dans des unités frigorifiques.

Une partie de ces stocks, initialement destinés à l’export, sera ainsi directement vendue sur le marché local à un prix accessible aux ménages à revenus modestes, indique-t-on.

A titre d’exemple les prix du kilo de soles destinées à la friture, de soles moyennes, d’acedia, de crevettes gris, de merlan, et de sepia, sont respectivement de 30, 40, 26, 60, 30 et 55 DH, selon une source au marché de gros d’inezegan. Des prix donc meilleur marché que ce qui est proposé sur le marché de détail du frais, estime notre source.

 » Les prix varient en fonction de l’offre et de la demande », souligne pour sa part, Bouchaib Chadi, président de la Fédération marocaine des mareyeurs grossistes et détaillants de poissons. Mais, ajoute-t-il, ce sont surtout les intermédiaires qui sont derrière la flambée excessive du prix du poisson.

« Les prix de la 1ère vente de la sardine, par exemple, varient entre de 2 DH et 2,5 DH à la livraison. Mais si le consommateur achetait le kilo de sardine à 20 ou 25 DH, au lieu de 7 ou 8 DH, c’est à cause de ces intermédiaires », explique  Bouchaib Chadi.

Ce dernier évoque un autre problème. «Un marché noir sévit dans pratiquement tout les ports du royaume et échappe à tout contrôle», selon le président de la fédération. Il ajoute :  » près de 70% des captures ne passent pas par les halles de nos ports, mais par le circuit informel. Et si on ne met pas un terme à ce phénomène, il est normal que l’on ne pourra jamais maîtriser les prix des produits de mer dans notre pays ».

Naîma Cherii

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