Vaccination contre la clavelée : L’opération serait-elle compromise dans la région de Casablanca?

La campagne de vaccination, lancée chaque année, pour préserver le cheptel contre la clavelée, une maladie hautement contagieuse, pourrait subir des contrecoups dans la région de Casablanca-Settat, s’inquiètent des éleveurs approchés cette semaine par Le Reporter.

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C’est une alerte syndicale concernant une rupture de stock du vaccin contre la clavelée-ppr qui est à l’origine de l’inquiétude des éleveurs de la région de Casablanca-Settat. D’autant que des foyers de clavelée y ont été enregistrés, comme n’ont pas manqué de l’affirmer, il y a quelques jours, des vétérinaires privés mandatés par l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

Un signal d’alerte a en effet été donné par le Syndicat régional des vétérinaires praticiens de Casablanca –Settat (SRVP) qui affirme une rupture de stocks pour le vaccin anti-clavelée –ppr.

Ce qui n’aidera pas, estime ce syndicat, à assurer le bon déroulement de l’opération de vaccination contre cette maladie et aussi contre la fièvre aphteuse, tout particulièrement au niveau de la région de Casablanca-Settat.

Malgré les efforts déployés en matière de vaccination contre la clavelée, appelée aussi variole ovine, la région connaît l’apparition et la déclaration de plusieurs foyers de clavelée, indique le Syndicat  régional des vétérinaires praticiens de Casablanca –Settat, lequel tire la sonnette d’alarme.

Dans une lettre adressée, le 12 février, au directeur de la sauvegarde du patrimoine animal et végétal, les vétérinaires, appelés à effectuer les vaccins contre la fièvre aphteuse et la clavelée-ppr, en même temps que l’identification des bovins, informent qu’ils font face, depuis quelques jours, à une rupture de stocks pour ce type de vaccin, affirme le SRVP.

«La pénurie en termes de dotation en vaccin contre la clavelée-ppr se fait cruellement sentir dans la région de Casablanca-Settat. Cette rupture aura la conséquence de mettre à l’arrêt l’opération de vaccination du cheptel ovin dans cette région», prévient le Syndicat. Mais aussi, poursuit-il, mettre à l’arrêt l’opération de vaccination des bovins.

«Les dotations en vaccin contre la clavelée sont insuffisantes (moins de 50% par rapport à la dernière vaccination). Ce qui laisse s’installer un sentiment de mécontentement chez les éleveurs et gêne même parfois l’exécution de la vaccination anti aphteuse associée à l’identification. En effet, les éleveurs refusent de vacciner leurs vaches puisqu’il n’y a pas de vaccin des ovins», précise le Syndicat dans sa lettre, dont détient copie Le Reporter.

Dans la zone de Berrechid, pour ne citer que cette zone, «Des vétérinaires ont reçu moins de 10.000 doses pour des zones à plus de 24.000 doses !», affirment les vétérinaires qui demandent une dotation supplémentaires en vaccin contre la clavelée-ppr pour achever leur travail dans les meilleures conditions.

Dans cette zone, le manque de vaccin inquiète fortement les éleveurs à cause de l’apparition de plusieurs foyers de la clavelée-ppr, selon un éleveur. Celui-ci explique que cette maladie suscite la frayeur des professionnels pour son impact économique, eu égard aux dégâts qu’elle provoque chez les éleveurs: avortements chez les brebis, baisse de la production de viande, mortalité élevée particulièrement chez les agneaux, etc.

A en croire des sources proches du dossier, des quantités supplémentaires de vaccin n’ont pas encore été distribuées. Selon ces mêmes sources, l’opération serait toujours suspendue dans certains zones de la région de Casablanca-Settat pour rupture de stocks du vaccin contre la clavelée-ppr.

Les vétérinaires approchés par Le Reporter disent ignorer les causes de cette rupture, qui risque ainsi d’affecter l’opération de vaccination du cheptel ovin dans la région Casablanca-Settat.

Notons que la clavelée, connu dans les milieux des professionnels sous l’appellation «Djedri » est une maladie non transmissible à l’homme. Elle se caractérise par un état fébrile et fiévreux avant de se traduire ensuite par une éruption pustuleuse sur la peau et les muqueuses de l’animal atteint.

                                                      Par Naîma Cherii

 

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