Méditerranée : Le «Negro», toujours empêcheur de pêcher en rond !

La pêche en Méditerranée est devenue plus difficile que dans les côtes atlantiques où certaines zones sont connues pour l’abondance des poissons de surface, principalement la sardine. En plus des attaques du «Negro»…

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En Méditerranée, les pêcheurs se servent de leurs projecteurs, la nuit, pour attirer le poisson, affirment, cette semaine, des professionnels de la pêche côtière dans la région de M’diq.

Dans les zones, allant de Fnideq à Saïdia, rien ne semble repousser les frappes du dauphin noir, précisent nos professionnels, qui dénoncent les attaques de cet animal.

Ces mêmes voix soutiennent que ce gros poisson, appelé également «Negro», continue d’envahir la zone et cause aux marins-pêcheurs des dégâts très importants, aussi bien matériels que financiers.

Nos sources estiment que cette présence des dauphins noirs appauvrit la ressource halieutique.  «Quand on voit ce que cet animal consomme chaque jour, ça fait vraiment peur. Ces dauphins noirs sont de plus en plus nombreux ici. Leur présence en masse préoccupe tous les professionnels de la région méditerranéenne. On espère qu’on trouvera des solutions pour qu’ils ne se reproduisent pas trop vite», soulignent des témoignages concordants.

Pour ces derniers, la cohabitation entre ce gros poisson et les pêcheurs est devenue difficile. La raison: les dauphins noirs se glissent dans les filets pour y manger la prise des pêcheurs, précisent ces mêmes voix. Celles-ci disent avoir tout essayé pour sauver leur pêche, en vain.

«Les pêcheurs n’ont pas réussi à se prémunir de l’avidité de ce gros animal, qui détruit leur filets de pêche. Beaucoup d’entre eux n’ont eu d’autre choix que de quitter la zone nord pour aller dans d’autres ports dans la zone atlantique», avancent nos sources.

Ces dernières n’ont pas manqué de rappeler que depuis plus de trois ans, les pêcheurs sardiniers demandent aux autorités locales et au ministère de la tutelle d’intervenir pour mettre fin à la situation difficile des pêcheurs sardiniers.

A noter que dans  cette zone, la pêche pélagique demeure une activité capitale pour quelque 15.000 postes d’emploi indirects, selon nos sources, qui ne manqueront pas de confirmer que les enjeux socio-économiques sont très importants.

Les professionnels l’ont d’ailleurs fait savoir à travers plusieurs lettres adressées aux responsables du secteur et aux autorités locales.

La dernière en date a été envoyée, il y a quelques jours, au ministre de la pêche, Aziz Akhannouch, pour l’interpeller sur ce sujet.

Dans cette lettre, des associations professionnelles ont de nouveau tiré la sonnette d’alarme quant à ces attaques du «Negro» sur leurs filets de pêche. Ces associations, qui demandent une indemnisation pour la perte de leur filet, appellent le ministre «à intervenir pour réagir en urgence afin de mettre un terme à la situation des pêcheurs qui ne cessent de se dégrader».

Rappelons enfin qu’en vertu d’un accord, signé en 2017 en présence du ministre de tutelle et de celui de l’Intérieur, il a été décidé que les professionnels de la pêche côtière soient dédommagés à hauteur de 100% (800.000 DH pour chaque bateau). C’est ce qui leur a permis d’acquérir un nouvel engin de pêche de poissons pélagiques. L’opération  avait profité à 114 navires opérant dans la zone allant de Fnideq à Saïdia.

 

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