Algérie: L’après démission de Tayeb Belaïz

Kamel Feniche a été désigné mardi 16 avril 2019 président du Conseil Constitutionnel, en remplacement de Tayeb Belaïz qui a présenté sa démission le même jour, au Chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah. 

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Tayeb Belaiz fait partie, avec Abdelkader Bensalah et le Chef de gouvernement Noureddine Bedoui, des « 3B » visées par la contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis le 22 février dernier.  La démission de Belaïz et son remplacement par Feniche à la tête du Conseil Constitutionnel algérien fait suite aux manifestations monstres qui ont secoué, le vendredi 12 avril 2019, le centre d’Alger. Lors de ces manifestations, les protestataires ont une nouvelle fois exprimé leur refus de composer avec des figures de l’ancien régime. Les manifestants ont estimé, en outre,  que l’élection présidentielle fixée au 4 juillet 2019 ne sera ni libre, ni démocratique, car organisée par des institutions et des individus ayant appartenu, 20 années durant, au régime de Abdelaziz Bouteflika.  A noter que le huitième vendredi de contestation en Algérie s’est soldé par des heurts entre les manifestants et les forces de l’ordre. Ces dernières ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule et procédé à l’arrestation de 108 personnes.

Gaïd Salah vs Mohamed Mediène: La guerre est officiellement déclarée 

Dans ce climat extrêmement tendu en Algérie, le chef d’Etat-Major et Vice-Ministre de la Défense Ahmed Gaïd Salah, s’est une nouvelle fois exprimé sur la crise politique qui secoue l’Algérie.  Dans un discours prononcé mardi 16 avril 2019, à l’issue de l’exécution d’un exercice démonstratif à Ouargla (4ème région militaire du pays), le Chef de l’armée algérienne a affirmé que « toutes les perspectives possibles restent ouvertes afin de surpasser les difficultés ». Il a, par la même occasion, tiré à boulets rouges sur le Général à la retraite Mohamed Lamine Mediène (alias Toufik), l’accusant d’avoir « participé à des réunions secrètes pour conspirer contre le peuple et ses revendications et afin d’entraver les propositions de sorties de crise faites par l’armée », tout en promettant que « l’armée va protéger le peuple ». Nombre d’observateurs affirment qu’aujourd’hui la guerre entre les deux hommes est officiellement déclarée. Les mêmes sources estiment que l’ancien patron du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) ne se laissera pas faire face à Gaïd Salah, dont l’ascension s’est faite au détriment de Mediène que les Algériens surnommaient «le Dieu de l’Algérie».  D’autres analystes considèrent que l’ancien numéro 1 du DRS doit prendre au sérieux les menaces proférées à son encontre par le Chef de l’armée qui a montré, tout au long des derniers mois, l’étendue de son influence au sein des institutions clés du pays.

 

 

 

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