La résolution 2414 du Conseil de Sécurité (CS) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), adoptée en avril 2018, est un tournant décisif dans le traitement du dossier du Sahara par la communauté internationale. Elle dénote également la grande lassitude ressentie au niveau mondial vis-à-vis des positions et des agissements malsains des séparatistes du Polisario et leurs maîtres algériens.
Cette résolution a apporté son lot de nouveautés qui renforcent la position du Maroc. L’une de ces nouveautés concerne le mandat de la Minurso. La durée de ce dernier est passée de 12 mois à six mois seulement, au grand dam des pays hostiles au Maroc et à son intégrité territoriale.
Par ailleurs, la résolution reflète le fait que le CS se soit insurgé contre les provocations du Polisario à l’Est du mur de sécurité, notamment à Bir Lahlou où les séparatistes projetaient de transférer leurs établissements administratifs et militaires. Là-dessus, le Conseil de sécurité a demandé au Polisario de se retirer immédiatement de cette zone, tout en le mettant en garde contre toute provocation de nature à porter atteinte à la stabilité dans la région. «Le Conseil de Sécurité s’inquiète de l’annonce par le Front Polisario du transfert prévu de fonctions administratives à Bir Lahlou et lui demande de s’abstenir de toute action déstabilisatrice de ce type», souligne la résolution onusienne. S’agissant du statut juridique et historique de la région, à l’Est du dispositif de défense, le CS de l’ONU a rappelé que cette zone doit demeurer inoccupée (un no man’s land), contrairement à la volonté des séparatistes.
La résolution onusienne a aussi clairement appelé à la reprise des négociations. Ce qui vient conforter la position du Maroc qui, depuis 2007, présente sa proposition d’autonomie élargie des régions du sud comme unique solution à ce conflit artificiel. Elaborée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI et en concertation avec plusieurs Etats au fait du dossier, cette proposition est, à ce jour, considérée comme étant la plus crédible et réaliste pour le règlement de ce conflit artificiel.
La résolution onusienne a ainsi invité les parties à «reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable (…), dans le cadre d’arrangements compatibles avec les principes et objectifs de la Charte des Nations Unies».
Malgré les avancées notables enregistrées par le Maroc, suite à la résolution 2414 du CS de l’ONU sur le Sahara, le Maroc ne compte pas crier victoire, ni stopper son élan de développement dans ses provinces du sud. Comme souligné par SM le Roi Mohammed VI dans ses différents discours, le Royaume est bel et bien engagé à maintenir le cap sur les investissements étatiques en faveur de ces régions. Dans ce sens, il a été décidé de porter les investissements étatiques en faveur des provinces du sud, de 77 à 81 MMDH à l’horizon 2020, avec un taux d’exécution de 70% à fin 2018.
Aussi le Maroc a-t-il doté, dans un souci d’efficacité et l’équité territoriale, les présidents des Conseils régionaux et provinciaux des régions du sud du Maroc de larges prérogatives, dans le cadre de leur mission de représentation de la population locale. Ce qui est un démenti cinglant aux allégations mensongères véhiculées par le Polisario qui s’est longtemps fait passer pour le représentant de la population sahraouie.