Le centre de réforme et d’éducation (CRE) Ain-Sbaâ, à Casablanca, a abrité, du 4 au 17 juillet courant, la première édition du Festival du film Oukacha, qui a permis aux jeunes pensionnaires de cet établissement de vivre une expérience collective, développer une réflexion critique et »exister autrement » le temps d’un festival.
Initié par la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) en partenariat avec les associations « Sqala », « Relais-Prison-Société » et « Young in Prison », cet événement a profité à 350 mineurs.
Lors de ce festival, le film « Hayat » du réalisateur, Raouf Sebbahi, a remporté le prix du meilleur film, alors que le prix du public a été décerné au long métrage « Les chevaux de Dieu », Nabil Ayouch.
Les prix du meilleur acteur et meilleure actrice ont été respectivement attribués à Aziz Dadas et Majdouline Al-Idrissi pour leurs rôles dans le film « Au pays des Merveilles ».
S’exprimant à cette occasion, le directeur du travail social et culturel à la DGAPR, Hassan Hamina, a indiqué que ce festival, qui offre aux pensionnaires un espace d’échange et de dialogue, renforce davantage les programmes de qualification mis en place par la direction pour s’ouvrir davantage sur la société civile.
Des exposés, des projections cinématographiques et des débats en vue de permettre aux prisonniers de connaitre encore plus le septième art, figuraient au programme de cette manifestation, a-t-il rappelé.
L’idée d’organiser cette manifestation, durant lequel ont été projeté également les films « Number one », « Pluie de sueur » et « L’orchestre de minuit », émane du fait que cette relation avec l’image constitue »une porte d’entrée » pour un processus de réinsertion et de reconstruction de soi, ainsi qu’un moyen de lutter contre les comportements à risque.
