Malgré les appels à la retenue du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, le Polisario a fait fi des injonctions de la communauté internationale, en organisant un défilé militaire à Tifariti, à l’est du dispositif de défense au Sahara marocain.
Dans un communiqué publié le 19 mai 2018, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Maroc considère qu’il s’agit là d’une nouvelle violation caractérisée du cessez-le-feu et d’un défi flagrant à l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU, appelant le Président de ce dernier, ses membres, le Secrétaire général des Nations Unies et la Minurso à assumer leurs responsabilités et de prendre les mesures nécessaires contre ces agissements inacceptables.
«Le Maroc regrette que cette escalade se déploie avec la bénédiction et la complicité d’un pays voisin membre de l’UMA, dont il viole doublement la charte: en fermant les frontières et en abritant sur son sol un mouvement armé qui menace l’intégrité territoriale d’un autre membre. Ce pays, au lieu de respecter les valeurs du bon voisinage et les impératifs de stabilité régionale, s’entête à encourager ses mercenaires du « Polisario » dans leur action déstabilisatrice, en violation de la légalité internationale», est-il précisé dans le communiqué.
Pointant du doigt la responsabilité de l’Algérie, le Maroc «demande officiellement aux instances onusiennes concernées de diligenter une enquête internationale, pour jeter la lumière sur la situation dans les camps de Tindouf administrés par le Polisario sur le territoire algérien».
Enfin, le Royaume réitère sa détermination irréfragable à défendre son intégrité territoriale et son unité nationale sur l’ensemble du territoire du Sahara marocain et demande aux Nations Unies, plus particulièrement à la Minurso, de remplir son mandat face aux violations répétées du cessez-le-feu.