Nominations royales : Un gouvernement de partisans «technocrates» ?

SM le Roi vient de nommer les remplaçants des ministres remerciés dans le cadre des événements d’Al Hoceima. Ils appartiennent aux mêmes partis que leurs prédécesseurs. Il n’en demeure pas moins que ces derniers restent des technocrates dans l’âme.

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En effet, ce sont le Mouvement Populaire (MP) et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) qui reviennent aux commandes des départements qu’ils occupaient avant que leurs ministres ne soient sanctionnés, le 24 octobre 2017, suite au rapport accablant contre certains responsables gouvernementaux pointés du doigt, dans le cadre de la débâcle du programme de développement «Al Hoceima Manarat Al Moutawassit». Ainsi, le parti du livre garde les départements de l’Habitat et de la Santé. Même constat pour le MP qui veille toujours sur le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle. On retiendra toutefois la création d’un nouveau département, rattaché au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé des Affaires africaines et qui a été confié à un technocrate pur et dur.

Le Souverain coupe court aux rumeurs

Dans une déclaration au Reporter, le politologue Hafid Zahri a expliqué que la nomination par le Souverain des remplaçants des ministres remerciés il y a quelques semaines, suite au rapport de la Cour des comptes sur les raisons du retard dans la réalisation du plan de développement d’Al Hoceima, a coupé court aux rumeurs ayant circulé au sujet d’une possible éviction du Mouvement Populaire et du Parti du Progrès et du Socialisme et de l’entrée en jeu du Parti de l’Istiqlal, surtout après l’élection d’un nouveau SG du parti, Nizar Baraka. Et le politologue d’ajouter que le Souverain a de nouveau donné l’exemple en matière de respect de la Constitution et du choix démocratique qu’a fait le Royaume.

En effet, selon d’autres politologues, le gouvernement n’a pas connu de changements profonds en ce qui concerne les partis qui en font la composition. Quoique, selon les mêmes analystes, certains profils, choisis pour occuper les postes ministériels vacants dans le gouvernement El Othmani, demeurent en réalité des technocrates dans leur manière d’agir et de penser. C’est le cas, par exemple, du ministre délégué aux Affaires étrangères chargé de la coopération africaine qui nous vient directement du monde des affaires, du ministre de l’Education nationale et de la Formation Professionnelle qui a fait ses preuves dans le domaine universitaire ou encore le nouveau ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville connu pour être un fin connaisseur de la gouvernance administrative. Les nominations royales des nouveaux ministres montrent, ainsi, qu’en dépit des rumeurs et des mauvaises interprétations, le Royaume reste engagé en faveur du respect de la démarche démocratique. C’est ce qu’expliquent plusieurs analystes politiques, en soulignant que les sanctions royales contre les anciens responsables gouvernementaux défaillants ne visaient aucun parti politique.

Il est à signaler que les cérémonies de passation des pouvoirs, consécutives à la nomination par le Souverain des nouveaux membres du gouvernement, ont eu lieu mardi 23 janvier 2018. Les défis qui attendent les nouveaux ministres sont nombreux. De ce fait, ces derniers sont appelés à se montrer exemplaires et à se mettre rapidement au travail.

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